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Critique de Flaubauski


N'étant pas férue des correspondances en général (elles apportent bien souvent des éclairages passionnants sur leurs auteurs, mais elles ne sont pas toujours agréables à lire), je me suis lancée dans ce livre avec quelques appréhensions.

J'ai d'abord été, avec les premières lettres, assez sceptique : quoi de plus normal quand l'instigatrice de ces lettres, Helene Hanff, a l'air d'être une femme plutôt désagréable, une véritable chieuse en fait, irrespectueuse et impolie ! Et puis, au fil de ma lecture, mon point de vue sur elle a totalement changé : j'ai découvert, derrière cette première image assez grossière, une femme généreuse, une lectrice sensible et passionnée par les livres au point de se les procurer en Angleterre alors qu'elle vit à New York, exactement comme je le suis. Je me suis donc attachée à elle et à ses correspondants : Frank Doel, son principal interlocuteur avec qui elle a une relation épistolaire qui devient plus qu'ambigue, ainsi que sa femme, Nora ; Cecily Farr et Megan Wells, les secrétaires de la librairie, et bien d'autres encore.

Ce qui est aussi intéressant dans cette correspondance, c'est qu'elle dépeint le gouffre culturel et social qui existait, au début des années 50, entre les Etats-Unis et l'Angleterre : j'ai ainsi appris qu'encore à cette époque, les anglais étaient victimes de rationnement, alors que la Seconde Guerre Mondiale était terminée depuis 5 ans. Et ce qui m'a choqué au départ quant à l'attitude d'Helen n'était en fait qu'une attitude typiquement américaine, encore plus choquante comparée aux manières anglaises plus qu'aristocratiques.


84, Charing Cross Road a donc été une lecture sympathique, vraiment drôle et inattendue, surtout que cela avait très mal démarré : je n'ai en effet pas saisi tout de suite l'intérêt de cette correspondance, et j'ai vraiment eu du mal avec le personnage qu'était Helene Hanff dans ses premières lettres. Jusqu'à ce que je sois charmée par elle et son extravagance, touchée par l'amitié qui s'est instauré entre elle et les employés de la librairie au fil des années, leur correspondance se terminant sur un évènement funeste et éminement triste.

Comme quoi, il faut parfois attendre un certain nombre de pages pour apprécier ou pas une lecture !
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