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Critique de candlemas


Ayant attrapé le Dragon Rouge il y a fort longtemps par hasard dans la bibliothèque de ma frangine, plus férue que moi de roman noir, je me souviens très bien l'avoir dévoré en un week-end., alors qu'Hannibal ne m'évoquait à l'époque rien d'autre que des éléphants puniques.

Les profilers aux pouvoirs de déduction dopés par la magie du petit écran et des technologies, et les psychopathes toujours plus gore ne pullulaient pas encore dans les séries tv us, souvent bien faites par ailleurs. le Dragon Rouge fut donc une excellente découverte.

Je me souviens avoir été particulièrement intéressé -et, horreur, presque attendri !- par le personnage du tueur timide possédé par son dragon. le lien psychologique que tisse le profileur par l'entremise de son mauvais génie Hannibal est si fort que le lecteur conserve à grand-peine ses propres barrières afin de ne pas s'identifier totalement au monstre.... je me demande d'ailleurs si je n'ai pas commencé à lire un peu plus de Freud et de psycho après cette lecture... histoire de me rassurer et me faire croire que l'on parvient à comprendre un peu quelque chose dans la complexe et fragile psyché humaine...

Au-delà d'un suspense oscillant, alternant accélérations et lenteurs perfides, ce récit reptilien m'a semblé en bonne harmonie avec les caractères torturés qu'il met en scène... Thomas Harris happe le lecteur dans les psychoses des personnages, il nous confronte insidieusement à nos propres malaises et, à son corps défendant, chacun se trouve contraint, en refermant le livre après le coup de poing-révélation des dernière pages, de garder un peu plus conscient l'animal biblique imprévisible tapi au fond de nous... pour mieux veiller aux détours incroyables et pervers qu'il déploie...

Prends garde, lecteur-Lecter, au serial-killer qui dort en toi !

Entre polar, et horreur, un très bon roman, désormais classique du genre.



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