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Critique de cuisineetlectures


J'étais impatiente de lire Péchés capitaux, il faut dire que j'avais beaucoup aimé Retour en terre puis Dalva et Les jeux de la nuit, découvrant avec plaisir et admiration l'oeuvre singulière de Jim Harrison. Depuis, j'ai appris à mieux connaître cet auteur attachant à travers les interviews de François Busnel.
Mais Péchés capitaux a bien failli me tomber des mains à plusieurs reprises, avant que je ne trouve progressivement de l'intérêt aux scabreuses aventures de l'inspecteur Sunderson. Ce jeune retraité, toujours amoureux de son ex-femme est obsédé par trois choses : l'alcool et la bouffe, les petites jeunes filles et la pêche, mais en achetant un petit pied à terre dans le Nord Michigan, il découvre bien vite que ses voisins, les membres de la famille Ames, commettent les pires crimes et terrorisent la population environnante dans un climat incestueux insupportable. Alors bien sûr, il mène l'enquête à sa façon…. L'atmosphère est poisseuse, souvent odieuse, mais on suit Sunderson, miné par ses contradictions et hanté par l'existence d'un huitième péché capital, la violence, profondément ancrée dans l'histoire des Etats Unis, un sujet sur lequel il souhaite écrire un livre lumineux. Comme une rédemption...
Ce faux polard malicieux met finement en lumière les travers de la société américaine, loin du politiquement correct, et offre de belles réflexions sur la littérature. Reste le bonheur intact d'aller pêcher dans les grands espaces…
Jim Harrison nous manque déjà.
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