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Critique de marielabrousse1


Merci Babelio de m'avoir convaincue de lire ce roman de SF que j'aurais sans doute manqué autrement – ce qui aurait été dommage, sachant à quel point j'adooore les histoires de voyages dans le temps et que celle-ci est d'excellente facture.

January Cole est responsable de la sécurité du Paradox Hotel, établissement où patientent les client·es avant leur prochain vol pour la Renaissance ou le Crétacé supérieur. L'hôtel, déficitaire, est sur le point d'être mis aux enchères alors que d'étranges perturbations temporelles se produisent et que quelqu'un cherche visiblement à faire capoter les négociations. Une situation bien stressante à gérer pour January, elle-même atteinte d'une affection causée par un nombre excessif de voyages dans le temps : le Décollement (des dérives temporelles aléatoires dans le passé ou dans le futur). Un état qu'elle cache à tout le monde, car c'est pour elle le seul moyen de revoir sa conjointe morte dans un tragique accident.

Tout est en place pour un thriller bien rythmé, soutenu par des personnages hauts en couleurs et caustique à souhait. Plus qu'un divertissement, ce roman met en scène une critique féroce du capitalisme (ainsi que du suprémacisme blanc) et de sa manie d'accaparer et de bousiller les idées les plus géniales. Les client·es et les acquéreurs potentiels, ultrariches plus insupportables les un·es que les autres, croient que tout leur est dû et rendent fou le personnel de l'hôtel par leurs caprices. Une bonne partie du travail de January consiste d'ailleurs à les empêcher (difficilement) de faire n'importe quoi avec le flux temporel. Bref, on comprend qu'elle ait désespérément envie de les envoyer bouler, pour le dire poliment (et qu'elle le fasse par moments, pour notre plus grand plaisir). Ce personnage est d'ailleurs très intéressant à suivre par son côté fracassé mentalement autant qu'émotionnellement – et ses interactions avec son drone accompagnateur, Ruby, sont proprement hilarantes.

Le cocktail final est absolument savoureux et je regrette juste quelques petites facilités dans la résolution du développement de January. La critique du capitalisme n'est pas subtile pour deux sous mais à ce stade, est-ce vraiment de subtilité qu'on a besoin?
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