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Critique de Pavlik


Un sympathique roman de fantasy, plutôt facile à lire.

Tungdil est un Nain tout ce qu'il y a de plus heureux, en la demeure de Lot-Ionan, son père adoptif, un puissant Mage, membre des Six. Pourtant, les Nains sont rares dans le Pays Sûr, "aussi rares que les pièces d'or au bord d'un chemin". Il n'a donc jamais rencontré d'autres Nains et tout ce qu'il sait d'eux vient de ses lectures. Une tristesse languissante, de ne rien savoir de ses origines, émaille ainsi sa vie tranquille de forgeron. Mais voilà que Lot-Ionan lui annonce qu'il a écrit au roi de la Maison des Quatrièmes, une des quatre qui subsistent depuis l'anéantissement des Cinquièmes au Passage de Pierre, un des accès entre le Pays Sûr et le Pays Mort, peuplé par les redoutables créatures du dieu Tion (Orcs, Ogres, Albes...). Il se pourrait bien qu'il fasse partie d'un des clans de cette Maison. Peu de temps après, irrité par les accrochages à répétition entre Jolosin (un de ses disciples) et Tungdil, il confie à ce dernier la tâche de retrouver un de ses anciens élèves, afin de lui remettre des artefacts...

Un roman facile à lire donc. le style est sommaire et la traduction pas toujours très heureuse. Mais les pages se tournent facilement. J'ai eu du mal à m'attacher au personnage de Tungdil, à cause de son côté naïf, un peu trop gentil. En plus, on ne peut pas dire, qu'à l'instar de ses compatriotes, il soit un redoutable guerrier. C'est plutôt un érudit-artisan mais qui, au gré de ses aventures va apprendre, en compagnie de Boendal et Boindil, ses gardes du corps, chargés de la ramener sain et sauf à Ogremort, la grande forteresse des Seconds (vous découvrirez pourquoi en lisant le livre), la culture naine. Il conservera néanmoins son caractère "nekketsu" (le héros de shonen valeureux et bon qui ira jusqu'au bout de ses forces pour faire triompher le bien). Et c'est bien ça qui me dérouta au début. Car la route, de nos jours, est plutôt encombrée de low fantasy cynique et "réaliste", tendance Game of Throne. En un sens, "les Nains", c'est de la fantasy à l'ancienne...

Si ce n'est la petite touche d'horreur offerte en prime, notamment via les sévices (bien détaillés) que peuvent faire subir les Albes (en gros des elfes noirs) à leur victimes, ainsi que les Orcs. Un des gros point fort du bouquin c'est les scènes de baston, très bien rendues, d'autant qu'il n'y a pas d'ambiguïté : les Nains sont là pour poutrer du chaotique mauvais. Sinon l'univers est plutôt classique, si ce n'est les Elfes qui sont en voie de disparition, grignotés par le Pays Mort et l'aspect "mort-vivant" de ce dernier qui ne serait, sinon, qu'un avatar du Mordor...

Au final, grâce à des personnages attachants, une intrigue simple mais efficace et des scènes d'action accrocheuses, "les Nains" s'avère être un roman plutôt plaisant. de la "easy fantasy" en somme...
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