AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Melissa-Macy


En 1881, Claudine Boichon, âgée de onze ans, habite le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, celui des canuts. Dans l'atelier de son père, elle tisse des soies grèges, 10 heures par jour, ce qui la rend malade à force de respirer les poussières de textile. Atteinte de tuberculose, la petite fille est envoyée chez sa tante, à la campagne, pour se reposer et guérir. Mais en rentrant chez elle après plusieurs mois d'absence, c'est plus que la santé que Claudine a recouvré, c'est la joie de vivre et des projets. Elle veut devenir styliste et compte bien y parvenir quel que soit le combat à livrer.

Avec Claudine de Lyon, c'est en pleine fin de 19ème siècle que le lecteur plonge. A l'instar du grand Émile Zola, Marie-Christine Helgerson peint le portrait d'une époque vue par les yeux d'une petite fille à la détermination sans faille.
Le roman démarre dans la pauvreté d'une famille de canuts qui peine à assumer le quotidien. Lorsque Claudine tombe malade et ne peut plus assumer son travail, ses parents l'envoient, malgré eux, à la campagne chez une tante. Là, les journées de la petite fille prennent des couleurs et s'emplissent de nouveaux désirs (lecture, dessin, ...) qui vont désormais l'accompagner où qu'elle aille. Dans ce nouvel état d'esprit, Claudine ne veut plus, ne peut plus vivre comme avant, comme une forçat sans âme. Elle veut aller à l'école et développer ses nouvelles compétences artistiques. Mais son père désapprouve jusqu'à ce qu'il soit contraint et forcé de la laisser faire, par la loi ...
Outre la force de l'histoire, ce livre possède également des personnages extraordinaires à l'image de sa jeune héroïne dont le caractère et l'opiniâtreté charme le lecteur. L'identification est facile si bien que l'on a l'impression d'être totalement immergé dans la famille et dans la peau de Claudine.
Le style y est pour beaucoup ; l'auteure utilise dans chacun de ses dialogues le patois lyonnais tout en nous fournissant une traduction en bas de page.
Au final, ce roman nous propose une immersion réussie dans une époque et dans un contexte qui permet à tous, jeunes et moins jeunes, de vivre un moment historique unique : celui de l'avènement de l'école gratuite, laïque et obligatoire. A lire rapidement !
Commenter  J’apprécie          240



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}