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Critique de MDIV
« Ca aurait pu s'appeler « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander (version ados) ». On croit ouvrir un manuel d'éducation sexuelle et on rencontre la poésie la plus fine. Ce n'est peut-être pas aussi drôle que du Woody Allen, mais c'est plus poétique. Arriver à rendre le sexe à la fois didactique et métaphorique n'est pas donné à tout le monde : 70 questions/réponses originales parsèment ce livre d'une façon désordonnée (et joyeusement désinvolte) : on passe ainsi de la « première fois » à la « question du porno ».
Tout ça est très intelligent sans être complexe (avec un vrai investissement des auteurs Jan von Holleben et Antje Helms). Des photos gentiment humoristiques complètent les textes. Mais le point fort est ailleurs : dans le parti pris de rendre le sexe poétique. C'est assez rare pour le souligner, y compris parmi les livres pour adultes qui cultivent l'érotisme éthéré.
On savait tous qu'un orgasme était agréable, mais savait-on que c'était beau (p.121, comment dire mieux en si peu) ; que la taille des pénis différait, mais savait-on qu'il y avait autant de variétés de carottes (p.56 et 57) ? On savait le sperme très riche, mais savait-on qu'il était aussi léger qu'un ballon (p. 65) ; qu'un pubis était florissant à la belle saison (mais sans doute pas à ce point). L'écrivain en devient presque jaloux du photographe. Au final, on ne savait rien de la poésie du sexe. Il aura fallu ce petit cours d'éducation sexuelle et quelques enfants (d'une école allemande) pour nous l'apprendre. Quelle belle leçon ! »
Alain toqué du doc
Tout ça est très intelligent sans être complexe (avec un vrai investissement des auteurs Jan von Holleben et Antje Helms). Des photos gentiment humoristiques complètent les textes. Mais le point fort est ailleurs : dans le parti pris de rendre le sexe poétique. C'est assez rare pour le souligner, y compris parmi les livres pour adultes qui cultivent l'érotisme éthéré.
On savait tous qu'un orgasme était agréable, mais savait-on que c'était beau (p.121, comment dire mieux en si peu) ; que la taille des pénis différait, mais savait-on qu'il y avait autant de variétés de carottes (p.56 et 57) ? On savait le sperme très riche, mais savait-on qu'il était aussi léger qu'un ballon (p. 65) ; qu'un pubis était florissant à la belle saison (mais sans doute pas à ce point). L'écrivain en devient presque jaloux du photographe. Au final, on ne savait rien de la poésie du sexe. Il aura fallu ce petit cours d'éducation sexuelle et quelques enfants (d'une école allemande) pour nous l'apprendre. Quelle belle leçon ! »
Alain toqué du doc
