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Critique de keisha


le livre :


La découverte d'une reproduction du tableau de Rembrandt, "Le retour de l'enfant prodigue", l'amène à Saint Peterbourg où l'original est exposé, mais surtout à une réflexion sur ce tableau et la parabole de l'enfant prodigue [voir texte ci-dessous] , qui changeront le cours de sa vie : deux ans après, il quitte l'Université de Harvard et s'investit dans un travail auprès d'handicapés.



Le livre s'articule en trois parties : fils cadet, fils aîné et père. C'est l'occasion pour Henri Nouwen d'examiner sous ces angles la vie de Rembrandt et son tableau, puis l'histoire du fils prodigue, et pour finir son implication spirituelle personnelle. Après s'être considéré comme fils prodigue, il passe au fils aîné (souvent oublié celui-là), et termine son cheminement spirituel en "devenant père".


Des passages :



"Tout a commencé par les mains, qui sont différentes l'une de l'autre. La main gauche du père, posée sur l'épaule de son fils, est forte et musclée. Les doigts sont écartés et couvrent une bonne partie de l'épaule et du dos du fils prodigue. Je peux y voir une certaine pression, surtout dans le pouce. Cette main semble non seulement toucher, mais, grâce à sa force, également soutenir. Même s'il y a de la douceur dans la façon dont la main gauche du père touche son fils, ce n'est pas sans une certaine fermeté.
La main droite du père est bien différente. Elle ne fait pas le geste de tenir ni de saisir. Elle est raffinée, douce et très tendre. Les doigts sont rapprochés et ont une certaine élégance. La main repose légèrement sur l'épaule du fils. Elle veut caresser, cajoler, offrir consolation et réconfort. C'est la main d'une mère.
Certains commentateurs ont suggéré que la main gauche masculine est la propre main de Rembrandt, alors que la main droite féminine resemble à la main droite de la fiancée juive, peinte à la même période."


"La première fois que j'ai vu la reproduction de Rembrandt (...) toute mon attention était concentrée sur les mains du père âgé, pressant sur sa poitrine son fils revenu. J'y ai vu le pardon, la réconciliation, la guérison ; j'y ai vu aussi la sécurité, le repos, le retour à la maison. Si j'ai été profondément touché par cette étreinte vivifiante d'un père et de son fils, c'est que tout en moi désirait ardemment être accueilli, comme le fils prodigue. Cette rencontre a marqué le début de mon propre retour.
(...) Jamais de ma vie je n'aurais cru que des hommes et des femmes handicapés mentalement seraient les personnes qui poseraient les mains sur moi , en un geste de bénédiction, et m'offriraient un foyer. Pendant longtemps, j'avais cherché la sécurité et le salut parmi les sages et les savants. (...) J'ai expérimenté la réception chaleureuse et sans prétention de ceux qui n'ont rien à montrer, l'étreinte cordiale de gens qui ne posent pas de questions."

Mon ressenti :

Ce fut d'abord la découverte d'un homme, extrêmement humble et honnête dans le récit de son cheminement, récit fort bien écrit d'ailleurs. Et tout cela est parti d'un tableau, cela m' a donc intriguée. J'ai aimé ses réflexions détaillées et éclairantes sur le tableau [j'ai donné l'exemple des mains, mais tout le tableau est ainsi examiné], sur le récit du fils prodigue et aussi sur les conséquences profondes dans sa vie.

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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