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J'étais curieux de découvrir cet album et j'avoue que ce fut une lecture sympa.
Intrigué par cette couverture, ce personnage mystérieux,  assis sur une balançoire, une arme à la main, casque sur les oreilles, en tongs...
Tout le livre est à l'image de cette couv, dans les mêmes tons, les mêmes couleurs.
Enzo a 24 ans.
Il ne parle pas.
Son job ?
Tueur à gages et visiblement plutôt bon dans son genre.
Dans une immense mégapole coréenne, où règnent la corruption et les magouilles en tous genres, il se voit proposer un nouveau contrat.
Sa cible ?
Annie Wong.
Oui, mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu.
Meralli (scénario) Henry (dessins) et Bona (couleurs) ont réussi un album original.
C'est le dessin qui m'a le plus surpris, il n'y a rien de lisse.
Les personnages aux visages cabossés, comme les décors, sont parfaitement intégrés et se fondent dans le chaos ambiant.
Cataloguée "thriller urbain" une Bande dessinée pour les amateurs de polars entre autres, avec, pour héros, un personnage attachant.
Un beau cadeau à mettre sous le sapin des passionnés de lectures graphiques.




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Bande dessinée qui se construit autour d'un scénario de polar/thriller classique. Politicienne corrompue (eh oui, le féminin n'apporte rien de neuf à cet état de fait vieux comme le monde), flic véreux, tueur à gage sympathique, victime Stockholmisée... Toute la panoplie regroupée en un seul volume.
Bien sûr, on peut faire genre "l'auteur rend hommage à ...". Personnellement, le héros ayant un certain goût pour les pizzas, les triades asiatiques étant citées, Chogsu Siti étant une mégapole coréenne "tentaculaire", j'y ai vu une double allusion aux tortues Ninjas et à la Sicile, à chacun ses références culturelles.
Le plus problématique étant le graphisme. Il convient de séparer l'arrière plan des personnages. Les premiers réussissent à créer un décor, une atmosphère, notamment grâce aux couleurs. Les seconds ne sont absolument pas à mon goût, surtout dans la deuxième partie et les scènes d'action. Pas seulement d'ailleurs, il m'a fallu par exemple revenir plusieurs fois sur une vignette pour comprendre que le flic refourguait une clé usb à la maire de la ville.
Quand à l'effet noir et blanc pour être sûr qu'il s'agit d'une séquence du passé, il ne faut quand même pas exagérer l'originalité du traitement ! Certes, cela fonctionne, on valide mais pas plus.
Voilà, c'est donc ce graphisme particulier qui est la vraie marque de fabrique de cette bande dessinée.
Ah, retour sur les clins d'oeil références : on parle aussi de mammifères marins, de vie près de l'océan, on pourrait y déceler une allusion aux films ayant suscité la vocation écologique de toute une génération (ou deux) : millenials, Z... Allié au tragique de l'histoire, je crois que c'est plutôt une référence anticipatrice au Béluga qui vient de mourir dans mon fleuve, fucking life...


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Le muet est un tueur professionnel, pratique d'être muet dans ce milieu, ses commanditaires savent qu'il ne parlera pas. Annie Wong est une chanteuse d'opéra, compagne d'un imprésario mafieux qui veut se présenter aux élections.
On retrouve tous les ingrédients d'un bon polar avec courses poursuites, fuite, assassinats, dans univers de corruption, de magouilles ou les officiels utilisent les mêmes méthodes que la pègre.
Le tout est transcendé par par le graphisme qui nous propose une une ambiance crue, il est sec, aprupt, les formes sont marquées avec beaucoup d'autorité, hors des canons de la bande dessinée, les couleurs sont vives, intenses, en aplats, le tout est lumineux, comme travaillé en linogravure, laissant quelques résidus d'encrage noir dans les apalts. Il s'accorde parfaitement au récit.
L'univers proposé est aussi très fort, totalement urbain, une mégalopole de type asiatique, inspiré de la culture de la Corée du Sud ou de Taïwan, et enfin la musique vient rythmer ce récit, comme un leitmotiv, et qui rend le personnage central très touchant, le mélomane muet va-t'il réaliser son contrat en assassinant la cantatrice. Les relations entre les personnages sont très bien posées, sans tergiversation, on comprend tout tout de suite, même si le personnage central n'est pas très bavard.
Malgré les longs silences et les temps de poses très nombreux, le récit est haletant, son rythme saccadé nous embarque totalement. On se sent comme dans une voiture qui aurait des ratées, bousculé, un peu secoué, en se demandant si elle va repartir ou nous laisser en plan. Je vous garanti qu'il y a du suspense.
Cette lecture est une belle surprise, le récit est simple, mais fort et intense.
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Une BD sur un tueur à gage. Ce type de personnage a toujours fasciné les gens. Un graphisme innovant et personnalisé pour une histoire qui se déroule en Corée. Un contrat qui ne se passe pas comme prévu dans un pays où la corruption règne et une inspiration puisée dans les film de Luc Besson, "Le Grand Bleu", "Léon" et une touche de "Subway" pour le Walkman.
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J'ai eu l'honneur de recevoir à la dernière Masse Critique Graphique de l'année 2021 un charmant roman graphique dont la couverture est, ma foi, bien agréable à regarder, et bien vite j'ai pris plaisir à l'avoir en main. Bravo aux éditions Sarbacane pour ce beau livre ! Je commençai donc sa lecture avec un très bon feeling.
J'avoue avoir été fort surprise par le style du dessin en général, sans non plus être rebutée puisqu'il attisait surtout ma curiosité. Comment ? En me plongeant dans cet univers urbain de Chogsu Siti avec une efficacité monstre : j'avais la sensation d'y être, de respirer son air pollué, d'arpenter ses ruelles. Ce sont ensuite les couleurs qui m'ont particulièrement marquée : je les trouvais surprenantes par leur douceur alors que les scènes illustrées pouvaient être violentes par moment. Des couleurs parfois pertinentes par leur absence puisque Kill Annie Wong alterne des planches en couleur et des planches en noir et blanc qui vont intelligemment permettre des ruptures chronologiques sans causer aucune incompréhension chez le lecteur. le noir et blanc sert aux flashbacks qui nous apprennent l'histoire d'Enzo enfant pour mieux comprendre Enzo le tueur à gage dans le récit présent…
D'ailleurs Enzo mérite d'être évoqué tant son personnage est difficile à cerner mais auquel on ne peut que s'attacher au fur et à mesure. C'est à la fois un fils aimant sa maman de façon inconditionnelle, un homme au physique impressionnant mais rêveur et solitaire, un tueur à gage d'une efficacité redoutable, un grand mélomane dans l'âme, et même un homme au grand coeur… Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher au cours de ma lecture de penser à Léon, personnage éponyme du film de Luc Besson avec Jean Reno, tueur à gage lui aussi et qui prend sous son aile la petite Mathilda subliment jouée par la talentueuse Natalie Portman (#grandefan). Et mon petit doigt me dit que c'était voulu. Bref. En tous cas Enzo va en quelque sorte rencontrer lui aussi sa Mathilda : Annie Wong. (Oui celle dont il est question de tuer. Intéressant, n'est-ce-pas ?) Annie est d'ailleurs un personnage tout aussi intéressant et incarne cette femme qui cherche à être libérée (et c'est pas si facile ! Vous avez la référence ?), voire peut-être délivrée (Désolée pour cette référence-ci mais sérieusement vous comprendrez ce choix de mot en le lisant…). Je n'en dirais pas plus de peur d'en dire beaucoup trop.
Pour finir, j'aimerais commenter l'intrigue, qui est tout simplement tout aussi prenante que le graphisme et les personnages qu'elle met en scène. Au programme : courses poursuite, assassinat, complots et corruption. Aussi, je pense ne pas beaucoup m'avancer en affirmant qu'il s'agit d'un excellent thriller urbain qui devrait convenir à tout amateur de polar. J'ai été pour ma part plus que convaincue, et je remercie grandement Babelio et les éditions Sarbacane pour l'envoi de ce livre et cette très belle découverte.
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Cette bande dessinée commence par une planche en noir et blanc, une plongée dans le coeur de ce tueur emmuré dans ses peurs et ses obsessions. Toute la narration est un jeu de piste pour comprendre, cerner cet homme qui livre peu de choses de lui. Ce sont les sons entendus et les images de son inconscient qui nous le révèlent. Physiquement, Enzo impressionne, une masse de muscles, un regard difficilement accessible et une capacité à se sortir de nombreuses situations. Il évoque la figure de Léon, personnage créé par Luc Besson et interprété par Jean Reno. C'est une vraie référence au sens où Enzo le formalise. On se demande même si sa personnalité ne le pousse pas à quitter facilement la réalité pour vivre dans ses rêves et le cinéma. Ce décalage, son rapport au réel augmentent la confrontation avec le monde et les autres.
Les scènes d'action sont fortes, la violence jaillit de ce tueur sans jamais le laisser indemne. Tout au long de l'histoire, son corps accumule les coups et toute l'énergie négative des autres. Il y a, autour de lui, un mari producteur jaloux et pervers, des mandataires aveugles, des hommes de main seulement animés par le désir de mort. de cette foule, Enzo livre toutes ses nuances. Annie Wong est un révélateur. Il la regarde, tient à sa vie. La chanteuse quitte le joug imposé par son mari. Elle veut être et ne plus paraître. En quittant ce statut, elle déplace tout autour d'elle. Elle prend sa liberté et ne veut plus dépendre du regard des hommes autour d'elle. Cette relation complexe entre Annie et Enzo est forte et sensible. le chant, don de la femme et passion de l'homme, côtoie la violence de la course poursuite qui bouleverse leur histoire. le tragique leur colle à la peau et ne les lâchera pas.
Graphiquement, cette bande dessinée est une exploration d'un décor urbain étouffant, brutal et aux couleurs très évocatrices. On sent ce qui pèse sur l'état d'esprit et les âmes de tous ces personnages qui semblent plonger dans l'obscurité. Au milieu de cela, le chant d'Annie Wong est une merveilleuse lumière.
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