Archives Hergé, tome 4

"L'île noire" est, à mon sens, le premier album, où Hergé s'impose comme un maître de la bande dessinée ; il avait, jusqu'alors, réalisé des albums sympathiques, agréables ; on voyait, déjà, dans "L'oreille cassée", les prémisses du talent d'Hergé, voire plus. Mais, c'est surtout, dans "L'île noire", une bande dessinée où Hergé, réussit à créer cette ambiance si particulière qui caractérise cette oeuvre. On sent dans "L'île noire", une précision dans le dessin ; il y a quelque chose de génial, dans cette bande dessinée, où, Hergé, a tout dessiné en ayant en tête un objectif précis, tellement précis, et où il crée une grande bande dessinée d'aventures, avec un "Tintin", plein de panache, dans un décor parfaitement rendu.
"Le sceptre d'Ottokar" est bien différent ; c'est, à mon sens, le meilleur album de "Tintin". Il est cependant, dans la lignée de "L'île noire", en une chose : comme "L'île noire", c'est une orfèvrerie, c'est un chef-d'oeuvre de précision. le monde dans lequel évolue Tintin, un petit pays balkanique imaginaire est parfaitement dépeint, comme dans "L'île noire" ; et l'aventure est enivrante.
"Le crabe aux pinces d'or" est aussi un bon album, où apparaît pour la première fois le personnage du capitaine Haddock. Je ne le mets pas au même niveau que les deux précédents, mais c'est un bon album, néanmoins, un peu plus léger que les deux précédents. Hergé réussit là à trouver un bon équilibre entre l'humour, la légèreté, etc., et l'aventure.
En somme, voilà trois albums où Hergé trouve sa voie.
"Le sceptre d'Ottokar" est mon préféré.