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Critique de Cer45Rt
Peut-on dire que le 10 janvier 1929, lorsque le petit reporter apparaît pour la première fois, dans les colonnes du "Petit Vingtième", un événement majeur dans l'histoire de la BD a eu lieu ? Non seulement, le reporter à houpette n'est que l'ombre de ce qu'il va devenir, mais encore ses aventures n'ont rien avoir avec ce qui fera son succès. Non, non, si le 10 janvier est une date majeure dans l'histoire de la BD, c'est plutôt en raison du développement qu'il va insuffler à cet art alors méconnu. Tintin va faire rêver des dizaines de jeunes garçons, qui vont l'acclamer lorsqu'une doublure, jouant le rôle du reporter désormais mythique, va jouer l'arrivée en gare de Bruxelles. Côté histoire, l'intrigue et son développement est plutôt primitif, mais sympa : c'est avec mouvement et rebondissements, qu'Hergé sait insuffler à cette histoire souffle et agrément. Qu'y a-t-il encore à dire ? Qu'il vaut mieux lire l'édition en couleur : on y retrouve plus le souffle et l'agrément de l'histoire. Et à part ça ? Que doit-on dire ? Devrais-je dire un mot du "péché de jeunesse" que constituerait Tintin au pays des Soviets ? Si il y a péché de jeunesse, ce ne serait être du point de vue politique : l'URSS est tout de même à l'origine de la création du goulag ( il y avait des camps similaires sous le tsar, mais ça n'avait rien à voir ; pour connaître plus de détails sur la vie de ces camps, voir les "Souvenirs de la Maison des Morts" de Dostoïevski ) et, donc, ce n'était quand même pas un pays super. L'on peut juger que c'est un "péché de jeunesse" du point de vue artistique, aux yeux d'Hergé : ce Tintin a-t-il quelque chose à voir avec ce que sera ensuite Tintin, à tout pont de vue ? En bref, un album qui n'a rien de scandaleux ( hormis une case où l'on voit des chinois s'apprêtant à torturer Tintin ; mais les Aventures de Tintin sont le miroir de leur époque, et Hergé se rattrapera largement avec le Lotus Bleu ), un album qui est plein de souffle et d'agrément.
