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Critique de Sando


Il fût un temps où les dieux régnaient sur Terre mais, désireux de s'élever vers un royaume plus grand et plus inaccessible, à leur image, ils l'ont abandonnée aux hommes, laissant derrière eux les vestiges d'un monde où la magie et les créatures fantastiques vivaient en parfaite harmonie. Mais les siècles ont passé et, au IVème siècle avant J-C, à l'époque où le futur Alexandre le Grand n'est encore qu'un adolescent plein de fougue et d'ambition, la magie a presque disparu, traquée sans relâche par les impitoyables seigneurs Esariens. Quelques traces subsistent néanmoins, encore endormies chez certains hommes ou servant des desseins bien souvent sombres chez d'autres…

Pour Katerina, jeune orpheline ayant grandi dans un petit village de Macédoine, la magie semble appartenir à un autre temps, celui des contes et des légendes. Seul compte à ses yeux son désir de vengeance et pour cela il lui faut assassiner celle qui a tué sa mère : la reine Olympias. C'est dans cet unique but qu'elle décide de se rendre à Pella, la cité royale, aux côtés de Jacob, son ami de toujours, choisi pour affronter dans l'arène les meilleurs combattants du pays. le hasard, ou le destin, va mettre sur sa route Alexandre, le fils de Philippe II. Une rencontre inattendue qui va ouvrir à la jeune fille les portes du royaume et ainsi lui permettre d'approcher un peu plus de son objectif… C'est sans compter sur les jalousies et les intrigues qui se jouent au coeur du palais. Katerina va devoir faire preuve de ruse et de prudence si elle veut espérer approcher la reine, car certaines forces obscures sont à l'oeuvre et risquent de mettre à mal ses projets…

Avec « le sang des dieux et des rois », Eleanor Herman nous offre le premier tome d'une tétralogie sur fond de fantasy-historique destinée en premier lieu aux adolescents et aux « young adults ». Elle prend le temps de poser le décor, soignant tout particulièrement ses descriptions des us et coutumes de l'époque, des armes et des vêtements afin de nous plonger avec plus de justesse et de réalisme dans l'antiquité. Elle s'attache à nous présenter les personnages clés de l'histoire, au nombre de sept et à tisser les liens qui vont les unir les uns aux autres. L'indomptable Katerine, le maladroit Jacob, le stratège Alexandre, Héphestion, son garde du corps, Cynané, sa demi-soeur, Olympias, sa mère ainsi que Zofia, princesse persane fiancée à Alexandre, sont autant de narrateurs qui se succèdent et se dévoilent avec plus ou moins de résistance. Chacun est animé par une quête secrète et fait montre d'une rage féroce pour parvenir à ses fins, ce qui donne lieu à de nombreux rebondissements et crée chez le lecteur une impatience et un désir d'en découvrir plus…

Un roman prenant et dynamique donc, porté par des personnages plutôt attachants, que l'on prend plaisir à retrouver. le style de l'écriture, sans être particulièrement recherché, est plaisant et facile mais souffre d'un langage trop familier, qui se veut jeune et d'actualité, peut-être pour plaire à un public plus large, mais qui dénote dans ce contexte historique marqué par la grandeur de son personnage principal... La part de magie et de fantastique est encore plutôt ténue et n'empiète pas tellement sur la part plus « réaliste », mais la fin du roman laisse imaginer que la tendance pourrait s'inverser dans les tomes suivant ce qui, si l'auteur dose bien, pourrait apporter une part d'imaginaire tout à fait plaisante.

Bref, malgré certaines réactions quelque peu puériles et parfois mièvres des personnages (en même temps ce sont des ados ! :P) et une intrigue parfois prévisible, je dois dire que j'ai pris du plaisir à la lecture du « Sang des dieux et des hommes ». Un roman idéal pour se changer les idées et passer un bon moment, surtout quand on aime l'histoire et la mythologie !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce partenariat !
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