AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SophieChalandre


Martín Fierro, poème fondateur et épique de 2316 vers de José Hernández, porte la poésie gauchesca à son apogée, tout en y mettant un terme, puisque le gaucho sera ensuite récupéré par le roman et la nouvelle. Dans le prologue, l'auteur expose son intention de témoigner de la vie réelle du gaucho et de dénoncer les abus dont il souffre. le poème, divisé en 13 chants alternent entre quatrains, sixains et romances. Les narrations sont majoritairement à la première personne et se succèdent sans transition. Martín Fierro relate ses malheurs : service obligatoire, éloignement de sa famille, désertion pour échapper à des officiers corrompus, errance, deux meurtres, son amitié avec un policier qui s'enfuit avec lui en territoire indien. le point culminant du poème est la payada qui oppose Fierro au au frère du Noir qu'il a assassiné. José Hernández choisit une langue populaire et rompt avec le burlesque propre au genre de la littérature gauchesca : son personnage gaucho est moralement ambigu mais héroïque, tout en introduisant une critique sociale. José Hernández donne cependant une image des indigènes et des noirs qui contribue à centrer l'identité argentine sur l'héritage hispanique.
Commenter  J’apprécie          170



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}