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Critique de Lali


Lali
16 décembre 2012
Dès les premiers chapitres, voire même les premiers paragraphes, je me suis demandée sur quel bateau je m'étais embarquée en choisissant de lire Un coin de paradis. Pourtant, le titre gnangnan aurait dû m'éclairer et me pousser à prendre le large. Mais il faut croire que ma curiosité a été plus grande que tous les a priori puisque j'ai, grâce à de nombreuses tasses de café, tenu le coup jusqu'à la dernière ligne du premier et insipide roman de Caroline Héroux.

Un coin de paradis, c'est plutôt une incursion en enfer, même si une grande partie du livre se passe à Eden, au Québec, dans une ville de 80 000 âmes, où il y a même des gratte-ciel de plus de 30 étages. Il faut dire que l'auteure a longtemps vécu à Los Angeles, ce qui explique peut-être pourquoi les hauteurs ne lui font pas peur, pas plus que les invraisemblances, les anglicismes, les problèmes de dates, les erreurs de calcul et autres maladresses.

Le fait que Caroline Héroux ait vécu en Californie nombre d'années et qu'elle maîtrise plus l'anglais que le français — elle a d'ailleurs écrit le roman en anglais avant de l'écrire à nouveau en français en conservant les noms anglais des personnages— n'excuse pas le résultat. « Amoureuse avec » ne se dit pas en français. Pas plus que « la grosseur des sundaes y plut énormément » ou « remettre un clin d'oeil ». de plus, comment un enfant qui avait six ou sept ans il y a une quarantaine d'années peut en avoir 32 ou 33 aujourd'hui? Il est vrai que dans le même livre on apprendra que 17=6=22.

Pourtant, je suis certaine que l'auteure voulait écrire une jolie histoire. Elle avait même mis le paquet : deux petites filles, une mère battue à mort par le père, lesquelles réussissent à s'en sortir. Vivianne, la benjamine fait même des études de premier cycle en droit à Harvard, chose plutôt rare. Mais c'était trop beau. La mort va encore frapper, emportant cette fois-ci l'aînée des deux soeurs et le mari de cette dernière, laissant derrière eux un petit garçon dont Vivianne, la marraine, va choisir de s'occuper au détriment de sa propre vie. Mais n'ayez crainte, même si elle abandonne ses brillantes études et si elle travaille au salaire minimum dans une pâtisserie, elle vaincra tous les obstacles. Elle rencontrera même l'homme parfait à « l'haleine parfaite », détail mentionné deux fois plutôt qu'une.

Un coin de paradis a tout des téléséries présentées aux États-Unis l'après-midi, ce qui ne constitue pas un critère de qualité, loin de là, mais aide à déterminer à qui s'adresse ce roman. Or, le fait de le savoir n'excuse pas le travail d'édition bâclé, le peu de substance du roman et l'absence de style.
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