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Critique de Alfaric


Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que les éditions Soleil ont développé la collection "Androïdes"…


Dans ce tome 1 intitulé "Résurrection", depuis 500 ans l'humanité est devenue à la fois immortelle et stérile grâce au mélange et au fil du temps qui passe chaque être humain est devenu une divinité de l'ennui… Mais en enquêtant sur plusieurs meurtres violentes, l'inspectrice Liv Anderson, strong independant woman spécialiste de l'adrénaline, le mur de la réalité se fissure : si le mélange n'octroie ni immortalité ni stérilité à quoi sert-il ? s'il ne sert à rien pourquoi personne n'arrive-t-il à s'en passer ? pourquoi des robots se mettent-ils à ne plus respecter les Trois Lois d'Isaac Asimov ? Et si tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, pourquoi la méga-corp MicroCorp et l'Eglise des Néothologiens font-ils tout pour effacer les traces de ce qui s'est écrasé près de New York lors de la dernière pluie de météorites ?...
Entre utopie et dystopie un récit à mystères donc à révélation qui rend joliment hommage aux grands auteurs science-fictionnels que sont Isaac Asimov, William Gibson et Philip K. Dick ! (le naming de tous les personnages est un véritables festival de clins d’œil, et avec les comics addicts Leonard Newman et de Brian Miller, on se demande si les auteurs se moquent d’eux-mêmes ou de leurs détracteurs ^^)
L'histoire et les personnages de Jean-Luc Istin sont bien, les dessins de Jesus Hervas Millan assisté d'Olivier Héban sont bien et on parvient à donner de la couleur à un univers froid et aseptisé (après on est chez Soleil donc cela reste mainstream : il faut l'accepter ou s'y résigner), mais je suis un peu partagé entre le pas mal et le bon kif car c'était vraiment une gageure que de faire tenir un hommage à ces monstres sacrés qui tienne la route en 60 pages du coup j'ai trouvé la fin un peu précipitée… Entre 3 et 4 étoiles mon cœur balance, même si j'ai plutôt envie de soutenir la démarche de vulgariser les univers de Philip K. Dick !
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