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Critique de Morphil


Toute la musique que j'aime ... ouh là là, c'est pas très original, je ne suis d'ailleurs pas un inconditionnel de l'interprète. Faut pas oublier l'influence du gospel et avant ça le négro spiritual. C'est par là que tout à commencé, avec la découverte de la religion chrétienne imposée aux déportés d'Afrique pour servir de main-d'oeuvre corvéable à merci. Imploration et chant pour rythmer le travail, oublier un peu la misère.
Le blues vient avec l'abolition. Qui dit abolition, ne dit pas égalité et fin de la misère. Alors, on chante sur quelques notes, une structure de base qui s'étire et est, au moins jusqu'à la fin des années cinquante, pas si formelle que ça; il faut laisser le temps au chanteur, au blues shouter, d'improviser les paroles à partir d'un thème qu'il a choisit, autour d'un leitmotiv répété comme un mantra. Une autre expression de la misère qui n'est pas dépourvue d'humour, les bluesmen savent rire d'eux même.
C'est une musique faite pour prendre aux tripes et qui y parvient. Gérard Herzhaft nous livre une fantastique histoire de cette musique riche et vivante, vibrante et émouvante, formidablement humaine, un authentique témoignage à lire en écoutant au choix, John Lee Hooker, Muddy Waters, Elmore James, Bessie Smith ... et tant d'autres.
Laissez-vous pénétrer
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