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Critique de msheughebaert


oman «Melky le prédicateur» (aux Editions Pierre
Philippe) débute par une
scène où une femme sexy en
diable se fait éjecter d'une
voiture de marque sur une
route du Sud très fréquentée.
Un homme décide de la recueillir.
Le séduisant évangéliste Melky, harangueur de foule par
la grâce de ses mots, de sa guitare et de ses chants gospel,
saura-t-il prendre dans ses filets Candice, migrante africaine échouée en France? La
réponse est oui, évidemment.
Mais «malin qui veut prendre
autrui se voit parfois pris par
lui». Un proverbe que ne renierait pas Melky, habile à
manier l'art de la formule.
Prédicateur à clique
Candice, qui avait fui les violences de son pays retrouvera
l'esprit communautaire, solidaire et familial de son enfance auprès du prédicateur,
certes arnaqueur mais aussi
profondément humain, et
auprès de l'étrange clique qui
le suit. Tous gravitent autour
d'un podium de cirque transformé en chapelle ambulante.
Comme à son accoutumée,
Serge Heughebaert, en fin
connaisseur de l'âme humaine – il a longtemps oeuvré dans le domaine de l'action sociale – nous emmène
dans ses tréfonds avec subtilité, nuance et profondeur,
mais avec beaucoup d'humour aussi. Il donne ainsi
naissance à un monde bigarré
qui séduit par la profondeur
psychologique de ses personnages, la très belle écriture et
la qualité du style qui sait
suggérer une vie en une
phrase. Melky, lorsqu'il recueille Candice, lui offre un
repas face à la mer, pensant
lui faire une fleur. Mais «la
mer, elle s'en fichait désormais, elle l'avait traversée
dans l'horreur».
Contrairement à Melky,
l'écrivain montois ne se fait
pas moralisateur, tout au
plus affirme-t-il: «J'ai toujours
été intrigué par la fascination
qu'exercent certaines personnes. Quand il y a adhérence et non pas adhé
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