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Critique de Hiroyuko


Si au départ on peut croire que le protagoniste de l'histoire est le jeune Gwen ou le capitaine Misson, on comprend bien vite que ce n'est pas le cas : le protagoniste est l'équipage, ou du moins son concept. Chaque personnage n'est qu'un des rouages de l'histoire qui tourne autour de ce concept.
En effet, le petit Gwen ne sert que d'amorce, de porte d'entrée nous permettant d'embarquer sur le navire de ces forbans. Quant à Misson, l'ingénieux capitaine du navire, il donne son nom à l'ouvrage grâce à l'idéal qu'il tend à incarner, au rêve/but qu'il cherche à atteindre et qui tire le récit de la première à la dernière page, l'histoire ne tournant pas autour du personnage. Ce rêve n'est autre que la création d'une nation basée sur la liberté et l'égalité entre les Hommes, ce qu'était Libertalia avant de finir en cendres.

Le récit alterne les phases de narration classique avec quelques extraits du journal de bord tenu par Lazare, un des seuls à savoir lire et écrire au sein de l'équipage de la Coque à Bec qui ne compte qu'une demi-douzaine d'hommes après la destruction de Libertalia.
En ce qui concerne le contenu, il n'y a pas énormément d'action au fil du livre, ce qui rend la lecture un peu « difficile ». Cependant, c'est un récit très immersif, justement par cet ennui qu'il porte, car nous nous ennuyons comme l'équipage s'ennuie durant leur voyage. J'ai ressenti cet effet comme étant « voulu », l'histoire nous plongeant au coeur de l'équipage, que nous intégrons comme un matelot sillonnant les ponts et les cales de la Coque à Bec.
Le texte fait réfléchir sur la condition des hommes de la mer, sur leur style de vie, sur leurs pensées profondes et leurs rêves qui sont souvent idéalisés par la culture populaire.

J'ai vraiment bien aimé l'ultime chapitre avec une très bonne conclusion après un récit « délibérément » ennuyeux. C'était donc une lecture aussi difficile que les conditions de navigation de l'équipage, mais que j'ai trouvé agréable et originale même si ce n'est pas mémorable.

A conseiller donc à ceux qui aimeraient prendre la… mer… enfin… le fleuve en l'occurrence, puisque de mer, il n'en est pas vraiment question dans ce récit.

Hiroyuko.
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