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Critique de Presence


Ce tome fait suite à Last Ride of the Howling Commandos (épisodes 17 à 19 et numéro spécial "Siege : secret warriors"). Il contient les épisodes 20 à 24 de la série ; c'est l'avant dernier tome. La série se conclut dans Wheels Within Wheels (épisodes 25 à 28).

6 mois plus tard, le conflit entre Hydra et Leviathan continue, sous forme d'attentats destructeurs, le dernier en date : la tour futuriste Space Needle de Seattle abattue par des explosifs. Malgré un accord de cessez-le-feu, les attaques ont repris de plus belle après l'assassinat de Magadan, l'un des chefs de Leviathan. Nick Fury a rassemblé ses Secret Warriors (Team White) pour anéantir Gehenna, la principale base de Hydra lors qu'une frappe chirurgicale. Il explique donc le rôle de chacun, à Hellfire (J.T. James), Stonewall (Jerry Sledge), Quake (Daisy Johnson), Slingshot (Yo-Yo Rodriguez) et Phobos (Alexander Aaron). Mais le traître de l'équipe prévient Hydra en échange de la vie sauve.

Avant dernier tome, tout doit être résolu dans le suivant, il est temps d'accélérer, de mettre le turbo même. Donc en 5 épisodes, Jonathan Hickman décrit l'attaque sur la principale base d'Hydra, suivi par l'apparition des 8 membres d'une nouvelle équipe de Secret Warriors (Team Grey mené par Mikel Fury : Sandra Murphy, Brian Cole, Carlos Ayala, Red Webo, Jenny Monroe, Malcolm Monroe, Lynn Richards et Robert Martin), la réapparition d'un membre de Team White que le lecteur avait pu croire disparu, le retour de John Garrett, plusieurs morts parmi les Secret Warriors, et même une connexion (si vous ne clignez pas de l'oeil au mauvais moment) avec une autre version du SHIELD (Architects of Forever). Dans des interviews, Hickman a expliqué que la série ne se vendait pas assez bien et que Marvel et lui avaient revu sa proposition initiale pour la ramener un nombre d'épisodes permettant de boucler l'histoire, sans perdre trop de sous. de fait la narration avance tambour battant, laissant peu de temps pour les personnages, les émotions, et les interactions. Dans un premier temps, ce n'est pas trop gênant parce Nick Fury a repris le contrôle et l'offensive. Hickman offre même au lecteur la possibilité de constater les manipulations de Fury, ses mensonges et la froideur de ses calculs. Mais au bout de 3 épisodes, il devient évident que Hickman s'en tient à la structure de son édifice narratif ambitieux, sans pouvoir mettre beaucoup de chair sur ce squelette. Ça pète de partout, la rouerie de Fury éclate au grand jour, son respect pour les soldats aussi, ainsi que son mépris pour les traîtres. L'équipe Team Grey n'a droit qu'à un seul épisode pour présenter les 8 nouveaux personnages et les précipiter dans une bataille majeure, pour décrire la bataille jusqu'à son terme. À ce niveau là ce n'est plus de la rapidité, c'est presque de la téléportation narrative d'un noeud du récit au suivant.

Les illustrations sont partagées entre Mirko Colak (épisodes 20 & 21), Alessandro Vitti (épisodes 21 à 24) et David Marquez (épisode 24). Colak singe le style de Vitti, en beaucoup moins dense, et moins intense. Vu que ce premier épisode et demi ne comporte pas beaucoup d'informations et beaucoup de fureur, la lecture est très, très rapide, assez insipide. En milieu d'épisode 21, Alessandro Vitti reprend en main les illustrations et la différence se voit : les encrages sont plus soutenus et plus personnalisés. La mise en page devient plus intéressante, moins littérale. Même le collectif "Imaginary friend's studio" chargé des couleurs retrouve de l'inspiration que ce soit pour la séquence sur une belle plaine herbeuse en fin d'après-midi d'été, ou pour une lumière blafarde sous la neige en Russie. L'apport de Marquez se fait sentir essentiellement sur les 2 pages consacrées à la masse d'Aeshma, avec un rendu à la Gustave Doré très séduisant. Vitti fait également un effort impressionnant pour les décors : un superbe salon à Hawaii, une jungle exotique, un hangar avec des débris d'Helicarrier, ou une scène dans un cimetière sous la pluie.

Le récit tient ses promesses d'espionnage et de règlements de compte entre Hydra et Leviathan, avec Nick Fury et ses Secret Warriors coincés au milieu. Mais il est impossible de ne pas remarquer que chaque séquence est expédiée pour pouvoir finir dans le nombre d'épisodes imparti. du coup, il y a des raccourcis vertigineux qui en deviennent frustrant pour le lecteur et qui transforme la narration en plan détaillé, plus qu'en scénario pleinement abouti. C'est d'autant plus rageant qu'Alessandro Vitti revient en pleine forme pour donner de l'intensité à ses illustrations et aux personnages.
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