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Critique de Floccus



"Comme dans Liquid Horizon, la série met en lumière la disparité entre la représentation du monde par l'oeil humain et par l'appareil photo - un rappel salutaire de la faillibilité de notre perception." [Gabor Ösz] (201)

J'avoue un certain intérêt pour l'art contemporain. Je dis "j'avoue" car dans mon entourage il est plutôt sujet à perplexité et balayé d'un geste de la main. C'est donc un plaisir secret. Les Printemps de septembre toulousains ont laissé des traces, bien que je n'aie pas le souvenir d'un artiste qui m'ait touchée. Il s'agit plutôt d'une curiosité pour les nouveaux langages, d'un exercice intellectuel. Car sans "lecture conceptuelle", la plupart des oeuvres restent muettes. Ce qui fait toute l'ambiguïté de l'art contemporain.

"Messager veut que le spectateur applique ces différents sens au travail lui-même pour révéler les innombrables glissements impliqués dans le processus de prolongement du sens." (190)

Explorations philosophiques ou jeux d'enfants sans joie pourvus de moyens matériels ? La joie, la grande absente. L'humour, si rare. On a souvent l'impression de se retrouver face à un petit monde fermé, un théâtre d'intentions construites, affirmées par les artistes, interprétées par les spécialistes. Mais rien ne saute aux yeux du spectateur. Ils interrogent, ils questionnent, pourtant, ces artistes. Ils explorent l'existence de l'être, les apparences du non-être, d'un regard impassible, chirurgical, un brin arrogant envers la vie. Ils tâtonnent. On attendrait qu'ils aboutissent à quelque chose mais ils restent la plupart du temps enfermés dans le fil revendiqué de l'histoire de l'art, comme s'ils cherchaient à se rassurer sur leur légitimité. Il y a des travaux très intéressants sur la "remise en question de notre perception du monde". Mais ils s'adressent souvent à un être urbain, désincarné, nourri par la surabondance d'images du monde médiatique, qui n'existe pas vraiment. Il y a erreur sur la personne du spectateur. D'où le dialogue laborieux.

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