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Critique de Ashallayne


Depuis le temps qu'on me rabâche à quel point L'Assassin royal est une série géniale, j'ai enfin sauté le pas, bien qu'y allant à reculons (il faut dire aussi que la série est bien longue !). Et je ne peux que remercier ceux qui m'ont poussée à le lire !

Dans un royaume de type médiéval, constitué de six duchés, un enfant est rejeté par sa famille et confié brutalement à la famille royale. Et oui, ce petit garçon est le fils illégitime de Chevalerie, le prince héritier, pourtant connu pour être droit et irréprochable.
La découverte de ce bâtard va bouleverser la Cour, et Chevalerie renonce immédiatement au trône et se retire dans l'intérieur des terres, avant même d'avoir fait la connaissance de son fils.
Comme vous l'aurez deviné au titre, Fitz (le petit garçon donc) deviendra apprenti assassin à la botte du roi, menant une vie de solitude, détesté par certains, dont l'un de ses oncles et la reine, ignoré par son père, abandonné par sa mère. Très vite, il se découvre doué pour le Vif, une forme de magie qui lui permet de communiquer avec les animaux et partager leurs sens. C'est un don qui lui permet de se sentir moins seul, mais dont l'usage lui est très vite interdit par Burrich, le maître palefrenier et fauconnier qui a sa charge, sous prétexte que le recours au Vif déshumaniserait le jeune garçon pour en faire une bête sauvage.

Qu'à cela ne tienne, Fitz s'intègre tant bien que mal à la vie au château, suivant des cours de maniement d'armes, de soin aux chevaux et chiens, et bien entendu son apprentissage à l'art d'espionner, de mentir et d'assassiner dans la plus grande discrétion, sans que personne d'autre que le roi et son professeur ne soit au courant de cette partie de sa vie.

L'univers est très bien développé, l'autrice a pris son temps pour nous le présenter et nous faire comprendre les rouages politiques. C'était extrêmement intéressant.

Les personnages ont des caractères qui leur sont propres, mais finalement j'ai trouvé qu'ils ne sont pas si développés que ça. Il reste encore beaucoup à apprendre de chacun, mais j'imagine que la douzaine d'autres romans suffira à éclairer ma lanterne. J'aimerais tant en apprendre davantage, sur l'identité de la mère de Fitz, que je soupçonne de savoir artiser (au début du roman, Fitz entend le cri d'une femme alors qu'il est seul avec son grand-père. Je suppose qu'elle était témoin de la scène à travers son fils. Et je trouve bizarre que fit n'ait absolument aucun souvenir d'avant son arrivée au château, alors qu'il avait déjà six ans), sur le Fou (mon hypothèse, c'est que vu son physique, il vient des Montagnes et qu'il a été vendu ou exilé à cause de sa chétivité, étant donné que les peuples des Montagnes se débarrassent de leurs membres les plus faibles. Il se peut que je me trompe, car il a été emmené au château par bateau il me semble... Bref, c'est un personnage qui m'intrigue beaucoup, et que j'aime déjà malgré sa présence quelque peu rare), sur Burrich et Chevalerie, sur Umbre et j'en passe.

J'aimerais aussi en apprendre plus sur les Pirates Rouges, les mécanismes de leur "magie", leurs motivations, leur histoire. Je crois qu'une autre série est justement axée sur les Outrîliens et le fléau des pirates, qui s'entrecroise chronologiquement avec L'Assassin royal.

Même si ce premier tome est assez introductif (ce qui ne me choque pas pour une saga de fantasy), il s'y passe pas mal de choses, les intriguent s'entremêlent, et je dirais que le dernier tiers du roman est insoutenable, tant le piège qui se referme sur Fitz est odieusement mené.
Des passages assez rageants m'ont mise en rogne contre certains personnages (Galen et Royal, mais ça pas besoin de le préciser...) tant ils étaient injustes, bas et cruels. Je ne sais toujours pas si j'ai apprécié les détester ou si j'aurais préféré me passer d'eux...

Petite parenthèse, mais j'ai trouvé que c'était assez déstabilisant d'avoir un personnage principal sans nom, du moins pendant une bonne partie du roman. Comme je l'ai écrit plus haut, Fitz n'a aucun souvenir de sa vie d'avant l'abandon de sa famille, ce qui implique n'avoir aucun souvenir de son propre nom. Les autres l'appellent "mon garçon", "bâtard" (sympathique...), "le nouveau" ou bien Fitz, qui signifierait "bâtard". Heureusement qu'un personnage vient sauver le héros (et les lecteurs !) et règle cette histoire de prénom !

Il y a tant à dire sur ce roman, mais je ne saurais pas lui faire justice. Aussi je recommande à mon tour aux amateurs de fantasy de le lire. La longueur de la série peut intimider, mais c'est un véritable délice, impossible à lâcher !

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