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Critique de EmporioIvankov


Un classique de la fantaisie pour beaucoup. Pas pour moi. Pour être honnête c'est même la série de livres qui m'a fait arrêter la fantaisie pendant longtemps. Oui, il y a quelques (très) bonnes idées, mais ça ne fait pas tout. Ça ne compense pas la longueur des intrigues, si lente qu'on ferme parfois un tome en se demandant ce qu'on y a appris. Ça ne compense pas la pauvreté des révélations qui sont autant de pétard mouillé tiré par les cheveux, jamais à la hauteur des mystères qu'on nous agite sous le nez pendant des centaines et des centaines de pages. Ça ne compense pas les personnages qui ne sont qu'un amoncellement de clichés totalement dépourvus de ces petites nuances de gris qui font l'humanité. Mais surtout, surtout, ça ne compense pas ce héros : Fitz, le Droopy de la fantaisie, victime de tous les malheurs du monde, acteur de rien, simple poupée aux mains d'un destin qu'il ne remet jamais en question et bien sûr, détenteurs de tous les pouvoirs, de toutes les qualités et pivot de l'univers entier. Les Anglais ont un nom pour ce genre de personnage mal écrit, le Marty Stu, ordinairement réserver aux fanfictions d'adolescent, mais qui s'est ici élevé au rang de héros de best-seller international... Pour le plus grand malheur du lecteur qui doit subir l'interminable litanie de ses plaintes et de ses exploits. Alors oui, ce premier tome vous séduira surement. Il a la fraicheur d'un premier rendez-vous, l'écriture est encore agréable, l'histoire rythmée avance plutôt bien, on se dit même que Fitz est plutôt attachant. Mais croyez-moi, aucune promesse ne sera tenue, vous avez entre les mains le fuckboy de la littérature, le pervers narcissique qui va vous menez en bateau pendant des années et vous laissez déprimé, amer et vide, à vous demander pourquoi vous vous êtes laissé prendre à son jeu. Épargnez-vous ça, lisez autre chose.
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