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Critique de LeScribouillard


C'est l'temps du vampirisme, hurlant dans la nuit, éclairée d'un drôle de soleil, la lumière transperçant le réel. Et ça tombe bien car nous allons enfin savoir la suite des malheurs d'Andrej et Frederic qui continuent de chercher le secret de leurs origines. Et qui de mieux pour ça que le plus célèbre de tous les vampires ?
Le tome 2 de la chronique des Immortels reprend donc l'histoire là où le tome 1 l'avait laissée, où nos amis s'apprêtaient à faire une croisière… qui ne s'amuse pas spécialement, et de fait les voilà coincés au beau milieu d'une région reculée de la Transylvanie, où un certain Vlad Tsepech fait régner la terreur grâce aux chevaliers de son Ordre du Dragon. Officiellement chrétien (on le devine, pas franchement pratiquant), le Dracula de Wolfgang Hohlbein combat les musulmans en raison des guerres qui déchirent l'Europe de l'Est et les pays arabes à la fin du Moyen Âge ; mais il s'attache avant tout à régner en seigneur invincible grâce à une politique, tous les folkloristes le savent, qui ne manque pas de piquant.
Disons-le, il y a un certain plaisir à retrouver un bouquin court, concis, jouant entre légende et historicité, avec des personnages attachants et tourmentés et un ou deux retournements de situation surprenants ; par contre, le schéma « Andrej s'allie à des malfrats / tente d'entrer par effraction dans un bâtiment / se retrouve face à un twist de type « Ahâââ ! Depuis le début, j'étais le méchant que tu cherchais ! » » risque de devenir répétitif s'il est encore utilisé dans le tome 3. Mais le gros point noir du livre reste la place de la femme : le seul personnage féminin de la saga apparaît moins et prend moins d'initiatives, et sert principalement à satisfaire les appétits sexuels d'un peu tout ce qui est pourvu d'une teub.
Quelques remarques sur le style : le for intérieur d'Andrej est toujours bien retranscrit, mais dans la première moitié du livre l'auteur casse de temps à autre le rythme du récit en expliquant le sens de différentes locutions en arabe, quand bien même celles-ci sont inutiles ou connues du grand public ; il y a aussi une ou deux occurrences de ce que j'appelle la « ponctuation ostentatoire », c'est-à-dire une scène d'horreur ou de tension où le texte se voit agrémenté par un ou plusieurs points de suspension (ce n'est pas le cas ici) ou d'exclamation, quand l'intensité émotionnelle de l'histoire se suffit déjà à elle-même.
On se quitte tout de même sur un cliffhanger assez poignant, notamment pour l'évolution d'un des deux héros. Ou comment faire perpétuer la légende de Vlad Tepes après qu'il ait été censé être décapité tout en rendant la saga encore un peu plus tragique…
Bref, on reste sur du roman de gare plutôt de bonne qualité, mais loin d'être marquant ou exceptionnel. À réserver aux complétistes ou aux amateurs de fantasy teutonne, j'attends de voir ce que va donner la suite. Je n'ai pas spécialement les crocs, mais c'est vrai que je me fais quand même un sang d'encre, et puis après tout, c'est pour ma morsure…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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