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Critique de Danael


Une fascinante plongée dans l'intériorité et la profonde sensibilité d'Anton Holban. Ce recueil de neuf nouvelles, neuf fragments de vie, révèle à la manière d'un kaléidoscope, la complexité de cet écrivain mélancolique, esthète, mélomane, tourmenté par la mort. La sienne notamment qu'il évoque, met en scène, appréhende avec fascination jusqu'à l'obsession. Mais l'écriture d'Anton Holban est beaucoup plus large, plus puissante que cette thématique. Holban a le don de ciseler la peinture du quotidien, des scènes familières, de l'intime. Avec délicatesse, fragilité, acuité, élégance et réceptivité. Aucune action dans ce recueil mais l'évocation du quotidien, de scènes fugaces, en apparence ordinaire. le regard d'un homme porté sur sa vie, ses proches, ses élèves. de petites parenthèses, des moments suspendus d'une beauté sombre et singulière.
Très admirative du travail pointu réalisé par Gabrielle Danoux pour la traduction de ce recueil. La plume de l'auteur est précise, poétique, parfois écorchée, magnétique.

"Sombres vagues, dénuées de toute lumière, mystérieuses et funèbres, cliquetant au désastre au plus profond d'elles, affublées de fantômes qui voyagent sans répit. Et puis, ces vagues vertes, jardinage… Et les bleues, comme si le ciel s'était renversé… Et des blanches, et des roses, et tant de couleurs sans nom, qui se combinent dans les plus subtiles broderies."


Le voyage de la langue roumaine est parfaitement accompagné. L'écriture d'Anton Holban est choyée par la force de la traduction.
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