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Critique de RChris


Comme l'a dit le Babeliote Villou, ce type d'ouvrage est difficile à chroniquer et encore plus à noter. Evacuons d'abord les critères relatifs à la rédaction de ce livre : l'écriture est agréable, fluide et compréhensible. le récit souligné par les titres est construit sans surprise, quasi chronologiquement. La narration suit ainsi un déroulé sans surprise qui sert bien le propos.

Sur le fond des propos, je ne serai pas objectif tant le personnage fait preuve d'une fatuité insupportable. le "je" est omniprésent et plutôt autoflatteur, ainsi nous dit-il : "Après avoir été élu par tous les Français" alors que seulement 51.64% d'entre eux ont voté pour lui. La dénégation exprime parfois son contraire quand il considère qu' "après tout, je suis un sortant, pas un perdant". Pourtant libre de sa parole, il utilise des propos qui relèvent du slogan politique plutôt que du propos nuancé et subtil : "l'unité nationale que j'ai maintenue en toutes circonstances".

Commentateur de la vie politique, F. Hollande fait défiler l'histoire de son quinquennat. Sur la scène internationale, il affiche un satisfecit souriant : "La France est de nouveau respectée". Sur le plan national, il est peut-être un peu moins dithyrambique, quoique..."J'eus avec mon gouvernement à sauver l'industrie nucléaire".

Le mince intérêt réside dans le fait de reparcourir notre histoire récente pour en tirer des enseignements. Mais il ne tient pas pour autant la promesse de formaliser des leçons car il est sans autocritique. Ainsi le livre : "Un Président ne devrait pas dire ça", publié durant son quinquennat, que j'avais apprécié pour les analyses en contrepoint des journalistes, fait-il l'objet d'une leçon. le livre de Lhomme et Davet fut dévastateur pour le renouvellement de sa candidature et pourtant il est justifié par le titre du chapitre : "un président pouvait dire cela".

Sa conception de la fonction après la présidence est passive : "faire de la politique...c'est prendre part au débat public par la réflexion, la proposition ou la prise de position..." Finalement, il a trouvé sa meilleure posture : donner des leçons que personne n'écoutera. Pour ma part, je l'ai lu jusqu'au bout mais je n'ai pas trouvé les "leçons du pouvoir".
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