AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Delex


Un thriller aussi passionnant que révoltant

C'est encore par Masse critique sur le forum Babelio que j'ai eu la possibilité de lire ce roman. Et je remercie mon Kinder surprise préféré d'avoir validé ma participation à ma place. Je suis très content qu'elle ait coché ce titre.

Le cadavre d'une femme tuée par balle et vêtue d'une tunique de prêtre est découvert au pied de l'église Santa Maria della Salute à Venise. le capitaine Katarina Tapo des carabiniers se charge de l'enquête, sa première affaire de meurtre. Parallèlement, le lieutenant Holly Boland prend son poste dans une base de l'armée américaine près de la ville. Son rôle est de faire l'intermédiaire entre les Italiens qui ne veulent pas de ce camp militaire et les soldats. Tout cela dans une situation sous tension puisque l'agrandissement de la base est d'ores et déjà prévu. Dès son premier jour, elle va se retrouver embourber dans une vieille affaire datant de la guerre de Bosnie. En creusant chacune de leur côté, Katarina et Holly convergent vers le mystérieux, et controversé, réseau social Carnivia.

Les deux héroïnes sont confrontées à la mafia, à la prostitution et à des groupements paramilitaires aux énormes moyens. Et elles ne sont pas aidées avec un procureur qui échafaude des théories plus fantaisistes les unes que les autres pour essayer de détourner l'attention des carabiniers.

Si au début je trouvais que Katarina manquait de personnalité, j'ai fini par changer d'avis à son sujet au fil des pages. Quant à Holly, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle est probablement le personnage qui m'a été le plus sympathique. Elles ont toutes les deux l'impression d'être manipulées, mais par qui ? Et dans quel but ? Enfin, je voudrais évoquer aussi le cas Daniele Barbo, le protagoniste le plus mystérieux de cette intrigue. Il est le créateur de Carnivia, et malgré tout ce que l'on apprend sur lui, on le connaît bien mal.

Dans ce livre, l'auteur brise l'un des plus gros tabous du Vatican : l'ordination de femmes prêtres. Chose que les papes successifs ont toujours rejeté, mais qui dans les faits a pu se produire. Dans cette histoire, ces femmes trouvent en Carnivia le lieu idéal pour pratiquer leur prêtrise sans risquer de graves représailles.

Le lecteur est également plongé dans les atrocités des guerres dans les Balkans (entre la Croatie, la Bosnie, la Serbie et le Kosovo) au milieu des années 90. Rien ne nous est épargné.

J'ai beaucoup aimé la fin. Elle laisse certains éléments en suspens pour les deux tomes à suivre, et malgré cela Abomination se suffit à lui-même. Une lecture passionnante en somme, et que je vous conseille vivement.
Lien : http://fievrelitterairededel..
Commenter  J’apprécie          00







{* *}