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Critique de Shaynning
Incontournable Août 2023
Puisant dans des valeurs collectives comme le partage, l'empathie, l'entraide et l'unité comme force, l'auteur propose une myriade de petites anecdotes tendres et réconfortantes dans un univers d'animaux aussi adorables qu'attachants.
Gator est le personnage central de cette histoire, mais on reconnaitra plusieurs personnages secondaires de toute famille animalière confondue, des poissons au petits mammifères en passant par les gros mammifères et les reptiles.
Lui-même alligator, Gator est donc un prédateur, mais à la manière du personnage de Ti-Bou d'Andy Ranton, Gator est végétarien et il a un coeur en or. Bénévolant, généreux et empathique, il n'hésite pas non plus à faire plaisir pour la simple joie de partager et de créer des sourires. On peut aussi observer son actif service à la communauté en matière de pollution, ratissant les eaux en pêchant les objets de plastique. Gator est malheureusement victime parfois de préjugés ou des craintes de certains personnages, mais c'est somme toute rare. Aussi, il sait se servir de sa taille quand elle peut servir autrui. Je note également qu'il a une belle philosophie de vie, ce qui teinte ses réflexions et ses actions d'une belle sagesse et des autres qualités susmentionnées. Enfin, Gator a beau être un personnage sachant se servir de ses forces, il a aussi la sagesse de reconnaitre celles des autres, ce qui en fait un personnage masculin humble et non-toxique.
J'aime beaucoup la manière que les personnages entrent en interaction. Ils ont de belles compétences sociales et le tout respire autant le respect, la bienveillance et l'unité collective, une valeur très défendue en Asie de manière générale, mais plus qu'on le croit au Canada et au Québec également. Être solidaire de son milieu, venir en aide, pratiquer le bénévolat, être conscient de la présence des autres ( notre fameuse "politesse" canadienne) sont des notions défendues par les deux régions, on s'y reconnait donc très bien.
C'est un univers très "idéal", il y a relativement peu d'enjeux sociaux. Quand il y en a, c'est généralement des personnages qui ont des enjeux de sécurité, alimentaire ou physique, ainsi que des accidents. Toute la question d'accommoder les différences des personnages est en outre très présente, un aspect de cette série que j'affectionne beaucoup. Je donne par exemple les objets dont se servent les personnages pour accommoder les plus petits ou encore les astuces déployées pour concrétiser des rêves et des projets en apparence impossible ( à l'esprit créatif, rien n'est impossible ici!) On table sur les solutions pour rendre tout le monde confortable dans les divers situations et on cherche les compromis quand il s'agit de dilemmes. Et puis, tout le monde se rend mutuellement service. Vraiment, il y a beaucoup de beaux exemples à suivre dans ces micro-histoires.
De manière générale, on gravite beaucoup sur le principe que "plus on donne, plus on reçoit", pas tant sur la question matérielle ( vraiment pas!), mais sur les sentiments. Gator est apprécié par tous, on se réfère à lui à mainte reprise et on lui grandement confiance. Une confiance qui se bâtit sur une réputation de personnage fiable, généreux, astucieux et gentil, des qualités qui ne sont malheureusement pas souvent dépeintes comme des qualités, mais souvent comme des faiblesses ou des qualités "pas cool". Rien de plus faux, mais bon, avec le déluge de personnages voyous "coolifiés" et adulés en fiction, y a de quoi douté du bon sens humain, des fois.
Aussi, il y a présence de références ( notamment les Ninjas Turtles en version minuscules), des jeux de mots et des jeux de perspectives dans le graphisme. Ce dernier est vraiment élaboré dans la tendance "kawaii" qu'on connait du monde asiatique, avec ses personnages rondouillards aux petits yeux noirs et aux coloriés riches. Même les éléments météo sont dotés de vie, comme le soleil, l'arc-en-ciel et les nuages. Il est même arrivé de faire des blagues là-dessus.
Enfin, j'adore tout le travail autours de "l'amour", le vrai, pas celui qui s'achète ni celui qui séduit avec un look clinquant, celui qui est complexe et complet, basé sur la réciprocité, la confiance, le respect, les projets communs, la complicité, le plaisir, l'affection, la sincérité et la gentillesse désintéressée. Surtout, l'amour n'implique pas d'être "gagné", mérité ou pire encore, acheté. C'est également quelque chose qui revêt divers formes, que ce soit celui qu'on éprouve pour un.e ami.e, un proche ou un.e amant.e. Tous les "amours" sont importants. Ici, on est dans l'amour amical et même à un certain degré communautaire. Il devrait être célébré à la juste mesure de son importance dans nos vie, en tant que besoin vital et psychologiquement fondamental. C'est le cas ici.
Bref, un beau recueil de petites histoires toutes croquables à souhait, tel un généreux bol de M&M aux arachides ( les plus dodus et les plus nourrissants), qui devrait ravir autant les petits lecteurs à parti du premier cycle primaire, en lecture seule, que les plus vieux. C'est assez passe-partout et grand public comme recueil, mais il faut aimer le genre doux et mignon. Il faut dire que le second degré des histoires sera plus évident pour les Lecteurs plus vieux également, notamment les notions d préjugés, d'enjeux climatiques et certains aspect philosophiques.
Une belle trouvaille à découvrir et à partager.
Pour un lectorat à partir du premier cycle primaire, 6-7 ans+
Catégorisation: BD fiction malaisienne, littérature jeunesse débutante, 1er cycle primaire, 6-7 ans+
Note: 8/10
Puisant dans des valeurs collectives comme le partage, l'empathie, l'entraide et l'unité comme force, l'auteur propose une myriade de petites anecdotes tendres et réconfortantes dans un univers d'animaux aussi adorables qu'attachants.
Gator est le personnage central de cette histoire, mais on reconnaitra plusieurs personnages secondaires de toute famille animalière confondue, des poissons au petits mammifères en passant par les gros mammifères et les reptiles.
Lui-même alligator, Gator est donc un prédateur, mais à la manière du personnage de Ti-Bou d'Andy Ranton, Gator est végétarien et il a un coeur en or. Bénévolant, généreux et empathique, il n'hésite pas non plus à faire plaisir pour la simple joie de partager et de créer des sourires. On peut aussi observer son actif service à la communauté en matière de pollution, ratissant les eaux en pêchant les objets de plastique. Gator est malheureusement victime parfois de préjugés ou des craintes de certains personnages, mais c'est somme toute rare. Aussi, il sait se servir de sa taille quand elle peut servir autrui. Je note également qu'il a une belle philosophie de vie, ce qui teinte ses réflexions et ses actions d'une belle sagesse et des autres qualités susmentionnées. Enfin, Gator a beau être un personnage sachant se servir de ses forces, il a aussi la sagesse de reconnaitre celles des autres, ce qui en fait un personnage masculin humble et non-toxique.
J'aime beaucoup la manière que les personnages entrent en interaction. Ils ont de belles compétences sociales et le tout respire autant le respect, la bienveillance et l'unité collective, une valeur très défendue en Asie de manière générale, mais plus qu'on le croit au Canada et au Québec également. Être solidaire de son milieu, venir en aide, pratiquer le bénévolat, être conscient de la présence des autres ( notre fameuse "politesse" canadienne) sont des notions défendues par les deux régions, on s'y reconnait donc très bien.
C'est un univers très "idéal", il y a relativement peu d'enjeux sociaux. Quand il y en a, c'est généralement des personnages qui ont des enjeux de sécurité, alimentaire ou physique, ainsi que des accidents. Toute la question d'accommoder les différences des personnages est en outre très présente, un aspect de cette série que j'affectionne beaucoup. Je donne par exemple les objets dont se servent les personnages pour accommoder les plus petits ou encore les astuces déployées pour concrétiser des rêves et des projets en apparence impossible ( à l'esprit créatif, rien n'est impossible ici!) On table sur les solutions pour rendre tout le monde confortable dans les divers situations et on cherche les compromis quand il s'agit de dilemmes. Et puis, tout le monde se rend mutuellement service. Vraiment, il y a beaucoup de beaux exemples à suivre dans ces micro-histoires.
De manière générale, on gravite beaucoup sur le principe que "plus on donne, plus on reçoit", pas tant sur la question matérielle ( vraiment pas!), mais sur les sentiments. Gator est apprécié par tous, on se réfère à lui à mainte reprise et on lui grandement confiance. Une confiance qui se bâtit sur une réputation de personnage fiable, généreux, astucieux et gentil, des qualités qui ne sont malheureusement pas souvent dépeintes comme des qualités, mais souvent comme des faiblesses ou des qualités "pas cool". Rien de plus faux, mais bon, avec le déluge de personnages voyous "coolifiés" et adulés en fiction, y a de quoi douté du bon sens humain, des fois.
Aussi, il y a présence de références ( notamment les Ninjas Turtles en version minuscules), des jeux de mots et des jeux de perspectives dans le graphisme. Ce dernier est vraiment élaboré dans la tendance "kawaii" qu'on connait du monde asiatique, avec ses personnages rondouillards aux petits yeux noirs et aux coloriés riches. Même les éléments météo sont dotés de vie, comme le soleil, l'arc-en-ciel et les nuages. Il est même arrivé de faire des blagues là-dessus.
Enfin, j'adore tout le travail autours de "l'amour", le vrai, pas celui qui s'achète ni celui qui séduit avec un look clinquant, celui qui est complexe et complet, basé sur la réciprocité, la confiance, le respect, les projets communs, la complicité, le plaisir, l'affection, la sincérité et la gentillesse désintéressée. Surtout, l'amour n'implique pas d'être "gagné", mérité ou pire encore, acheté. C'est également quelque chose qui revêt divers formes, que ce soit celui qu'on éprouve pour un.e ami.e, un proche ou un.e amant.e. Tous les "amours" sont importants. Ici, on est dans l'amour amical et même à un certain degré communautaire. Il devrait être célébré à la juste mesure de son importance dans nos vie, en tant que besoin vital et psychologiquement fondamental. C'est le cas ici.
Bref, un beau recueil de petites histoires toutes croquables à souhait, tel un généreux bol de M&M aux arachides ( les plus dodus et les plus nourrissants), qui devrait ravir autant les petits lecteurs à parti du premier cycle primaire, en lecture seule, que les plus vieux. C'est assez passe-partout et grand public comme recueil, mais il faut aimer le genre doux et mignon. Il faut dire que le second degré des histoires sera plus évident pour les Lecteurs plus vieux également, notamment les notions d préjugés, d'enjeux climatiques et certains aspect philosophiques.
Une belle trouvaille à découvrir et à partager.
Pour un lectorat à partir du premier cycle primaire, 6-7 ans+
Catégorisation: BD fiction malaisienne, littérature jeunesse débutante, 1er cycle primaire, 6-7 ans+
Note: 8/10
