AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de paulmaugendre


Ce court roman destiné aux jeunes lecteurs est le quatorzième de la série du Commandeur. Les premiers titres édités au Fleuve Noir dans la collection Anticipation à la fin des années 1980 début 1990 et destinés aux adultes ont été réécrits et aménagés pour être publiés dans la catégorie juvénile. Cela n'enlève rien au charme d'Ebenezer Graymes ni à son efficacité à combattre les démons où qu'ils se trouvent.

Mais ce roman, qui est inédit chez Rageot, semble être le pilote de la série qui n'aurait jamais été publié. Lorsque débute l'histoire, au moment où apparaît Ebenezer Graymes – il y a un prologue dont je reparlerai - cet homme habillé d'un macfarlane et d'un chapeau aux larges bords, se présente à l'université de Columbia. Il doit enseigner, aux étudiants qui le désirent, en tant que maître de conférences et de professeur d'anthropologie et traditions tribales, dans la spécialisation de démonologie et traditions anciennes. Une discipline peu connue de l'anthropologie et considérée comme un peu honteuse. Ses états de service sont impressionnants et le recteur de l'université est… impressionné !

Mais ceci n'est qu'une couverture, car Ebenezer Graymes est également à New-York pour endosser sa nouvelle charge de Commandeur des Abîmes. Et pour cela, il cherche dans le Bronx une maison où s'installer. Il trouve une vieille bâtisse, une sorte de manoir décrépit de style gothique surmontée d'une tour cylindrique, et l'agent immobilier qui lui propose cette demeure est stupéfait de pouvoir la louer sans que le nouveau Commandeur émette la moindre objection, ni de marchandage sur le prix malgré son état délabré.

Ce n'est pas pour rien que Graymes a jeté son dévolu sur cette quasi ruine. En effet, à l'intérieur, se cache le fantôme de Neery, le Grand Maître qui a adoubé le nouveau Commandeur. Auparavant, y vivait le régulateur mais il a été chassé. Il avait laissé la sorcellerie s'installer sur la Grande Pomme.

Non loin de là, toujours dans le Bronx, le lieutenant Meredith et son adjoint, Single, découvrent dans une voiture le cadavre vitrifié d'Haskell, libraire et bouquiniste spécialisé en livres rares. Ils trouvent également une paire de lunettes spéciales ainsi qu'une perruque dans laquelle a été aménagé un circuit électronique miniaturisé permettant de filmer en toute impunité. Un minidisque vidéo est délogé de cet embrouillamini et le spécialiste informatique du commissariat du Bronx parvient à le décrypter et à le visionner.

New-York est en période électorale, mais certaines personnes briguent la place. D'ailleurs l'ancien maire, qui se représente, est victime d'une crise cardiaque. Pour Ebenezer Graymes et l'inspecteur Meredith et son adjoint, il y aurait peut-être corrélation entre le fait que le maire serait empêché, provisoirement, de se représenter, et certains individus démoniaques. Un nommé Philozoar Reles est dans le collimateur du Commandeur, à moins qu'un autre sinistre individu, un certain Rayno manipule les ficelles dans l'ombre.



Alors que dans les précédents épisodes on est en présence d'un homme sûr de lui, d'un démonologue affrontant les divers ennemis qui le provoquent, ici il parait débuter dans la profession, même s'il possède des pouvoirs dont il se sert habilement dans des circonstances délicates.

Mais il est précisé que, s'il a visité les cinq continents, il a longtemps vécu dans le désert et il regrette la chaleur qui l'enveloppait, il ne connait rien aux moeurs new-yorkaises. Et il commence déjà à détester cette ville.

Le prologue peut induire en erreur, car il est rédigé façon manipulation, ce qui enlève quelque peu du crédit à l'histoire, si l'on peut accorder du crédit lorsqu'il s'agit d'un roman fantastique. Mais l'homme qui fuit dans cette casse automobile, alors qu'il était venu pour surveiller et filmer des individus louches, ne semble guère à l'aise confronté qu'il est à des monstres. Pourtant on le retrouvera plus tard comme si de rien n'était ou presque.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          00







{* *}