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Critique de CDemassieux


Ça commence par deux citations : l'une de Yeats, écrivain-poète irlandais, et l'autre de Nina Hartley, une star américaine du X…! Deux citations qui ont du sens une fois terminée la lecture.
Magic Pen est une quête d'inspiration enveloppée d'aventures extraordinaires et de fantasmes érotiques innocents ou plus sombres, l'ensemble en forme d'hommage à la bande dessinée, des années 1950-60 jusqu'à nos jours et sous toutes les latitudes. L'auteur, Dylan Horrocks, est lui-même néozélandais.
Sam, le héros, voudrait justement retrouver son inspiration perdue. Il va alors, par des concours de circonstance, être précipité dans une fantasmagorie sans bornes, aussi exaltante que décousue, en apparence. Car l'imaginaire n'a pas de frontière, ainsi qu'il l'apprendra à l'issue de son « voyage ». Il est le réceptacle de tous les possibles. A charge pour chacun de le mettre en forme.
Et si, par des dessins en rondeur et des couleurs douces, il règne une certaine candeur dans Magic Pen, l'album n'en demeure pas moins une réflexion intelligente sur le processus de création.
Derrière cette plume magique, fil conducteur du récit, c'est aussi la transmission qui est mise en avant : un créateur appartient à une tradition qui le précède et lui survivra.
C'est aussi une illustration de la porosité des frontières entre réel et imaginaire, que Sam va éprouver, guidé par une messagère de la bande dessinée : Miki, aux allures d'écolière japonaise. On peut enfin y voir une idéalisation du passé.
Je rejoins ce qu'en dit Scott McCloud en quatrième de couverture : « Magic Pen est un roman d'apprentissage pour les fantasmes de notre passé et une joyeuse accolade aux raconteurs d'histoires de notre avenir. »
Certes, ce n'est pas une révélation ; cependant ça se lit comme une parenthèse enchantée, et c'est agréable les parenthèses enchantées dans une société qui n'offre, la plupart du temps, qu'une narration accablante et sans imagination.

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