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Critique de mfgaultier


Magic Pen fait partie de ces BD qui sont capable de divertir tout en faisant s'interroger le lecteur. Dès la dédicace (dessinée, fait assez rare pour le remarquer) et les citations, on pressent que la BD ne s'annonce pas tout à fait comme les autres.

Pourtant, le début est assez banal et somme toute plutôt plombant : Sam Zabel est atteint d'un mal étrange : « l'anhedonie », un mot compliqué synonyme de dépression, ce qui engendre chez lui (!) des tas de pages blanches : il est dessinateur de BD. Un personnage un peu dépressif, pas de quoi en faire une histoire, sauf que ce Sam Zabel, en achetant une vieille BD psychédélique, intitulée le Roi de Mars, va brusquement se retrouver littéralement transporté dans sa lecture et vivre de drôles d'aventures. Bienvenue dans l'étrange, le fantasmagorique, le surnaturel et l'humour : la BD fait beaucoup sourire par les décalages que vit Sam, qui, se retrouvant propulsé dans un pays étrange, sera adulé par le peuple de la BD comme « le divin roi dessinateur » sans oublier le harem de femmes à la peau verte qui l'attendent comme le messie, ce dont quelques pages tentent de rendre compte : imaginez un lit royal à 50 places !

En lisant la BD, on voyage avec Sam dans l'univers des mangas, des comics américains, et même des dessins du 13ème siècle ! Dylan Horrocks fait se télescoper les époques et joue des mises en abîmes qu'il créé. Ce faisant, il s'interroge, et nous avec, sur le processus de création et aussi sur la responsabilité du créateur.

Intéressant, amusant, bourré de rebondissements, Magic pen se lit très agréablement, quoique au cours de la lecture, l'auteur tourne parfois en rond, à l'image de Sam qui passe de cases en cases en cherchant la sortie. Peut-être aussi la longueur de la BD, plus de 250 pages, joue un peu avec nos nerfs impatients.

Au niveau du graphisme, le dessin est plutôt simple mais pas simpliste, avec de belles couleurs et des personnages aux visages très expressifs. Nul doute que le crayon magique dont parle Sam, Dylan Horrocks l'a eu entre ses mains !

Merci aux éditions Casterman et à Babelio pour l'envoi de ce livre via l'opération Masse Critique !
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