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Critique de Maxie


Kivu L'espoir est la suite d'un précédent roman : Kivu, du paradis à l'enfer. Je n'ai pas eu l'occasion de lire ce dernier, et Kivu L'espoir m'a été offert dans le cadre d'une masse critique (grand merci à Babelio et aux Editions Weyrich), donc je l'ai entamé directement. Au départ, je me suis dit que grâce au résumé précédant le préambule, ce roman pouvait se lire indépendamment. Malheureusement, j'ai quand même regretté au fil de la lecture de ne pas avoir lu Kivu, du paradis à l'enfer, car les relations entre certains personnages auraient été plus compréhensibles, et l'histoire de la région également. Néanmoins, à part ce regret, j'ai trouvé ce roman extraordinaire. Il m'a réellement ouvert les yeux sur ce qui se passe en République démocratique du Congo et sur les implications qu'a eu dans cette région, au sous-sol si riche, le génocide rwandais. A la suite de cette lecture, on ne peut être qu'horrifié par ce que subissent les filles et les femmes au Kivu, ainsi que par le laisser-faire des autorités, congolaises et occidentales, qui sont davantage préoccupées de maintenir leur main-mise sur les ressources naturelles que du bien-être d'une population entièrement sacrifiée sur l'autel du progrès technologique, gourmand en minerais. Les premiers chapitres m'ont vraiment ébranlée, déprimée, comme jamais aucun roman ne l'avait fait auparavant. Ensuite, quand l'auteur, Alain Huart, s'éloigne un peu de la RDC pour déplacer le récit au Mexique, ou les cartels font aussi régner le non-droit dans certaines régions, la tension est devenue moins forte, et la lecture plus supportable. J'aurais d'ailleurs préféré, pour l'unité du récit, que l'auteur s'en tienne à l'Afrique plutôt que de digresser sur le trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis et les éventuelles implications au Moyen-Orient. Mais c'était sans doute nécessaire pour bien faire ressortir l'influence des Etats-Unis dans ce bourbier général… Un aspect très positif de Kivu L'espoir est que les chapitres sont régulièrement séparés par des notes historiques explicatives, qui permettent de bien comprendre dans quel contexte géopolitique se situe l'intrigue au fur et à mesure qu'elle évolue. le livre se termine également par un cahier pédagogique pour ceux qui désirent en savoir encore un peu plus. Comme l'explique Alain Huart à la fin de son livre, il a voulu écrire ce roman pour informer tout en étant lu, car un ennième rapport sur la situation en République démocratique du Congo n'aurait pas touché le plus grand nombre. Mission accomplie, ce roman vaut vraiment la peine d'être lu, mais je conseille de commencer par le premier tome.
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