Joe la pirate

Je n'ai pas trop accroché à cette biographie romancée et dessinée de cette riche aristocrate anglaise sportive, indépendante, fanstaque, et, surtout, homosexuelle et queer – la caractéristique existait avant le mot lui-même… le récit allait torp vite pour moi : trop vite pour différencier les visages des personnages (je n'arrivais pas à reconnaître Joe quand elle était habillée en femme), trop de conquêtes amoureuses (ou sexuelles plutôt) pour retenir leur nom et leur place dans la vie de l'héroïne, trop de bateaux, trop de règles absurdes sur l'île sur laquelle Joe règne comme une reine, ou plutôt comme « the boss »…
La vie de cette femme est intéressante, mais aurait méritée de ne pas être livrée si vite pour avoir le temps de s'attarder sur un aspect. A force de tout montrer, trop vite, et sur le même plan, on ne sait pas ce qui est important et ce qui est accessoire : une figure LGBT un peu oubliée, des scènes de sexe représentant des corps féminins, la Ségrégation aux Etats-Unis, la lutte pour l'indépendance des peuples coloniaux, l'accès des femmes aux sports mécaniques et aux compétitions…