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Critique de Anelor
Vais-je devoir m'excuser auprès des aficionados de ne pas avoir été subjuguée par ce "chef d'oeuvre"? Il faut le lire une fois dans sa vie, et je reconnais que c'était sans doute audacieux de parler des "misérables" et d'utiliser leur langage. Mais ces misérables là, qui sont-ils? Un homme qui fait fortune grâce à une invention qui lui permet de vivre de ses rentes jusqu'à sa mort? Une fille recueillie par cet homme qui la traite comme une princesse? Un jeune homme élevé dans le luxe, qui joue au pauvre pendant quelques années avant de retourner se ranger chez son grand-père dès que les choses deviennent un peu sérieuses? Je sais, je suis sévère et je caricature, mais je trouve que nos miséreux s'en tirent plutôt bien, mis à part Gavroche et ses frères et soeurs, bien vite oubliés dans l'ombre des "héros". Jean Valjean est le personnage qui m'a paru le plus complexe, admirable et digne de considération. Mais quand bien même, je n'ai pas senti la crasse ni éprouvé le désespoir; Hugo ne m'a pas touché au coeur comme sait si bien le faire Zola.
