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Critique de Sarindar


Napoléon Bonaparte sans son chef d'État-Major ne serait jamais devenu ce qu'il a été.
Car nul n'a mieux compris et mis "en musique" les volontés de son maître que Louis-Alexandre Berthier (1753-1815) : frapper vite et fort, "comme la foudre" là où l'on pressentait que l'action devait se dérouler, en acheminant troupes et vivres, en gagnant des batailles autant avec les jambes des soldats qui devaient couvrir des distances importantes en un temps regard que grâce au regard d'aigle de Napoléon, incontestable maître en stratégie, qui savait réagir dans l'instant, dans le temps où fonctionna son génie militaire.
L'un des grands mérites de Napoléon fut sans doute, autant que de pratiquer une "guerre-éclair" avant l'heure, de savoir diviser les forces ennemies pour mieux les battre isolément en essayant d'avoir ainsi l'avantage numérique. La principale qualité de Berthier, major général de la Grande Armée, maréchal d'Empire de la première promotion et un temps ministre de la guerre, fut de deviner les intentions de Napoléon et de lui donner les moyens de mettre en oeuvre ses plans de campagne et de remporter d'éclatants succès militaire.
Au jour dit, et à l'endroit voulu ou presque, les unités étaient en place et prêtes à répondre aux ordres. Par ailleurs, pour transmettre les ordres et faire qu'ils soient exécutés, Berthier savait dépêcher non pas une seule estafette mais plusieurs porteurs de consignes. Il fut l'un des principaux artisans des victoires napoléoniennes.
Il fut présent, dès le début, aux côtés du général en chef de l'armée d'Italie lors des campagnes entreprises dans la péninsule, puis on le retrouve encore avec lui en Égypte, à Marengo, à Austerlitz, à Iéna, à Wagram.

S'il était indispensable sur le plan logistique et dans le déplacement et la reconstitution rapidement conduits des divisions et régiments de la Grande Armée, il ne fut pas bon comme commandant sur le terrain, et se montra même inférieur à tout ce que l'on pouvait espérer de lui dans l'action.

Blessé durant la campagne de France en 1814, il préfère se ranger derrière Louis XVIII et manquera beaucoup à Napoléon, pour son sens de l'organisation, lors de la bataille de Waterloo. Il n'aurait d'ailleurs pas pu participer à cette ultime rencontre, car il était mort - accidentellement ou par suicide ou bien encore par homicide ? - défenestré au château de Bamberg, le 1er juin 1815.

Le maréchal Berthier de Frédéric Hulot est une honnête biographie, qui retrace les principaux épisodes de sa vie depuis sa participation à la Guerre d'Indépendance américaine jusqu'à cette mort prématurée dont les causes sont demeurées inexpliquées, en passant par son mariage princier en 1808 avec Marie-Élisabeth de Bavière.

François Sarindar
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