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Critique de Rodin_Marcel
Fabrice Humbert - "Biographie d’un inconnu" – éd. Le Passage, cop. 2008 (ISBN 978-2-253-06848-8) édition dans la collection LGF-Le Livre de Poche en 2015
J’avoue avoir été désarçonné (au sens figuré, mais presque concret tout de même) par ce roman.
Du début jusqu’au dixième chapitre inclus, il m’est arrivé de penser que l’auteur frisait la perfection, et qu’à la dernière page, il aurait dépassé ses deux romans qui m’avaient déjà beaucoup plu ("L’origine de la violence", "la fortune de Sila").
En effet, le fondement de la trame est original (écrire la biographie d’un inconnu, comme le titre l’indique), tout comme l’idée de l’adosser à deux classiques dont la rencontre est plutôt improbable ("le Comte de Monte Christo" confronté au "Voyage au bout de la nuit", c’est plutôt radical et inattendu), l’irruption du tennis nous emmène vers Grozdanovitch, et l’observation du monde hollywoodien est plutôt réussie. Et puis, patatras, le chapitre onze casse cette belle montée vers l’inattendu en nous ramenant brutalement et bien platement au trop connu "Lolita" de Nabokov puis aux joueurs à la Dostoïevski. Pire encore, les comparaisons établies dans le chapitre treize entre le père, le fils et Nabokov tournent à l’explication laborieuse, la fin de ce chapitre entérine le retour à la platitude.
Il était ensuite bien difficile de relancer la machine, et l’auteur n’y réussit qu’imparfaitement, la fin n’apportant plus rien que du connu.
Dommage.
L’auteur est cependant suffisamment jeune pour espérer encore, puisque ce roman fut écrit en 2008, avant les deux suivants qui me paraissent bien meilleurs…
J’avoue avoir été désarçonné (au sens figuré, mais presque concret tout de même) par ce roman.
Du début jusqu’au dixième chapitre inclus, il m’est arrivé de penser que l’auteur frisait la perfection, et qu’à la dernière page, il aurait dépassé ses deux romans qui m’avaient déjà beaucoup plu ("L’origine de la violence", "la fortune de Sila").
En effet, le fondement de la trame est original (écrire la biographie d’un inconnu, comme le titre l’indique), tout comme l’idée de l’adosser à deux classiques dont la rencontre est plutôt improbable ("le Comte de Monte Christo" confronté au "Voyage au bout de la nuit", c’est plutôt radical et inattendu), l’irruption du tennis nous emmène vers Grozdanovitch, et l’observation du monde hollywoodien est plutôt réussie. Et puis, patatras, le chapitre onze casse cette belle montée vers l’inattendu en nous ramenant brutalement et bien platement au trop connu "Lolita" de Nabokov puis aux joueurs à la Dostoïevski. Pire encore, les comparaisons établies dans le chapitre treize entre le père, le fils et Nabokov tournent à l’explication laborieuse, la fin de ce chapitre entérine le retour à la platitude.
Il était ensuite bien difficile de relancer la machine, et l’auteur n’y réussit qu’imparfaitement, la fin n’apportant plus rien que du connu.
Dommage.
L’auteur est cependant suffisamment jeune pour espérer encore, puisque ce roman fut écrit en 2008, avant les deux suivants qui me paraissent bien meilleurs…
