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Critique de Draner


Anne-Gaëlle Huon nous offre un roman à deux entrées dans le temps sur le thème de l'amour perdu et de la cuisine. Pourquoi pas ? Mais le problème est que le lecteur, et ce fut mon cas, se perd dans les premiers chapitres, entre les personnages et ce d'autant plus que certains se trouvent à la fois dans les deux temps. J'ai trouvé le procédé agaçant, puis me suis résigné, me disant que je verrais peut-être la lumière un peu plus tard au fil de l'intrigue.
La première entrée se situe à Biarritz, pendant l'été 1951, Balthazar a vingt ans. Il se lance le défi d'écrire un article pour un journal sur les soirées organisées par la marquise dans sa somptueuse villa perchée sur la falaise. Il se rend un soir de fête à la villa de la marquise, pénétrant clandestinement dans la propriété par un endroit donnant directement sur la falaise. Sous une pluie battante, il rencontre Romy, une jeune fille belle, énigmatique et frivole protégée de la marquise. Elle l'embrasse et l'entraîne dans sa chambre, une bouteille de champagne dans la main.
La seconde, dans un passé récent, disons vers les années 2010 à 2015. Elizabeth a consacré sa vie à la restauration et a ouvert un grand restaurant qui lui a valu les honneurs des critiques gastronomiques et de la presse. Elle est devenue une célébrité. Mais une sombre histoire d'intoxication alimentaire déclenche le drame, le restaurant est fermé et elle est l'objet d'attaques de tous ceux qui l'avaient encensée. Elle va trouver refuge chez Rosa au Pays Basque. La vieille dame de quatre vingt dix ans, avait finit par retrouver sa trace et l'avait invité à lui rendre visite, elle qui l'avait gardé dans sa prime enfance.
L'écriture qui anime le roman est alerte et agréable, elle correspond parfaitement aux évènements qui se déroulent.
Ma plus grande réserve porte sur le dénouement de l'histoire que j'ai trouvé très mélo, une sorte de conte de fée pour midinettes où tout finit bien.
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