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Critique de gruz


Vous avez peur du noir et des environnements hospitaliers ? Votre séjour dans la Chambre 507 risque donc bien de vous marquer durablement.

Les deux compères J.C. Hutchins et Jordan Weisman nous ont concocté un thriller d'une rare paranoïa, admirablement bien construit et qui va vous faire douter de tout, y compris de vous.

Le roman débute un peu sur le mode du Silence des agneaux, avec un aveugle enfermé en hôpital psy dans le rôle d'Hannibal et un art-thérapeute à la place de Clarice Starling. Les échanges entre le patient et son thérapeute sont en effet particulièrement réussis.

Mais très vite, Chambre 507 bascule dans une autre dimension, vous plongeant dans l'antichambre de la folie en vous enfermant dans le cagibi accompagné de vos pires terreurs.

Tout au long de cette histoire, ce thriller filtre avec le fantastique. Réalité ou non ? Vous allez vous poser mille questions et douter effectivement de tout.

Car le doute est l'un des sujets principaux de ce thriller machiavélique. Doutes sur la culpabilité des protagonistes, doutes sur ce que perçoit le personnage principal, doutes sur la matérialité des faits. Chaque lecteur y verra midi à sa porte.

Les deux auteurs jouent (se jouent) admirablement avec nous (de nous) à travers ce récit, éclairant tout à tour chaque alvéole de la cellule, pour ensuite la replonger brusquement dans les ténèbres.

Voilà l'autre thème principal du roman : la peur du noir (ou nyctophobie). le personnage principal en souffre, et vous risquez d'en éprouver également les symptômes au sortir de cette lecture. Il est rare de ressentir une peur aussi palpable durant des scènes de roman. Oui, Chambre 507 fout les pétoches parfois, tout en suggestion, sans jamais en faire des caisses.

Cette ambiance pesante tout au long du récit, de la cave au grenier, rend ce thriller tout bonnement impossible à lâcher. Et ce n'est clairement pas l'écriture d'excellente facture qui freinera cet engouement.

Et puis il y a cette fin. Elle va faire parler dans les chaumières, cette fin. le genre de final à vouloir se retrouver entre potes pour en discuter longuement. Une chose est certaine, tout le monde ne réagira pas de la même manière à cette conclusion.

Comme quoi, il est encore possible d'enthousiasmer avec une recette pourtant connue. Chambre 507 en est une preuve anxiogène, mais éclatante.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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