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Critique de LiliGalipette


Sonnet, poème en prose, chanson populaire, comptine, description, chronique sociale… Entre naturalisme, romantisme, décadentisme et symbolisme, l'auteur explore les champs de la littérature et l'on trouve dans ce recueil tout ce qui constitue l'oeuvre de Huysmans, de ses évolutions passées à celles à venir. Chaque texte est une friandise à la saveur nouvelle.

Il est beaucoup question des femmes : amantes adorées, prostituées sordides et jeunes filles indécises composent un portrait de la femme à l'époque de l'auteur. Qui dit femme dit amour et jalousie. « Mille petits riens se dressent devant moi ; le doute, l'implacable doute me torture. Il fait froid, eh ! qu'importent le froid, le vent, la neige, quand on aime ? Oui, mais elle ne m'aime pas. » (p. 22) Avec quel plaisir l'auteur se moque des images d'Épinal ! Ah oui, parlons-en de la rose bergère et du joli vacher quand il faut patauger dans la boue pour rassembler les bêtes !

Féru de peintures, l'auteur cite les maîtres flamands et leur rend hommage autant que possible. Il a aussi d'autres modèles, comme François Villon, premier poète maudit. « Meurs donc, larron ; crève donc dans ta fosse, souteneur de gouges ; tu n'en seras pas moins immortel, poète grandement fangeux, ciseleur inimitable du vers, joailler non pareil de la ballade. » (p. 52) Avec son lexique toujours riche et inventif, Joris-Karl Huysmans peint des natures mortes et des natures vivantes. le texte sur le hareng saur est une merveille : on voit le poisson briller sous nos yeux. Et sous la plume de l'écrivain, Paris et Bruxelles se dressent devant nous, superbes, crasseuses et sublimes.
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