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Critique de CzarnyPies


D'après Jean Hébert, auteur de la préface, le titre arabe de ce livre et "Fuçûç al-Ḥikam" (c'est-à-dire " Les chatons de la sagesse') qui annonce mieux l'idée principale de l'oeuvre car la sagesse est de Dieu et les prophètes sont seulement des chatons qui l'ont reçue. Dans les mots d'Hébert:

"Le rapport entre le 'chaton' et la sagesse qu'il contient, dont il est à son tour le contenu, préfigure le thème fondamental du "Fuçûç al-Ḥikam", thème qui peut résumer de la manière suivante: la révélation divine se conforme à la réceptivité du coeur, de même que la lumière incolore en elle-même, se colore selon le cristal qui la réfracte. ; l'aspect de la divinité assume donc de son 'récipient'. D'autre part, la Réalité divine étant active et créatrice, tandis que le récipient est passif, toute qualité positive par laquelle Dieu se manifeste doit s'émaner de Lui; ce sont donc les contenus réels de l'Essence divine qui détermine la qualité d'état contemplatif." (pp. 11-12).

Chaque chapitre est consacré à un prophète particulier (Adam, Seth, Jésus, Noé, Énoch, etc.) où Ibn 'Arabi décrit le bijou de sagesse qu'ils ont reçu. Avec un autre métaphore du monde la joaillerie, Ibn 'Arabi dit que tous les prophète sont des sceaux; c'est-à-dire que chaque prophète est le synthèse que ce qui l'ont précédé. Mahomet est donc le sceau de tous les prophètes.

Les hommes sont purement des créatures de Dieu et Dieu est le miroir dans lesquels les hommes se voient. Encore selon Ibn 'Arabi: "Dieu est l'ouïe de l'être crée, sa vue, sa main, son pied et toutes ses facultés." (p. 76)

J'ai retenu de la lecture du "Fuçûç al-Ḥikam" que Ibn 'Arabi croyait en l'unité profonde entre Dieu le créateur et l'homme la créature mais il y avait bien des choses que je n'avais pas compris. Notamment dans le chapitre consacré à Seth Ibn 'Arabi prétend que c'est la prédisposition de l'individu qui détermine ce qu'il recevra de la sagesse de Dieu. Cette thèse me parait proche de la doctrine luthérienne de prédestination mais je ne suis pas certain d'avoir parfaitement saisi l'argument d'Ibn Arabi. Ce qui est certain est que j'ai bien des lectures à faire si je veux vraiment connaitre le soufisme.
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