AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Foxfire


Si je ne suivais pas la série de façon assidue, j'avais vu quelques épisodes de « Lady Oscar » lorsque ça passait à la télévision, dans Récré A2 il me semble. Je trouvais cette femme vêtue comme un homme, avec un métier d'homme, à une époque où ça ne se faisait pas, absolument fascinante. Mais je voyais trop peu d'épisodes et de façon trop irrégulière pour suivre vraiment l'intrigue. Lorsque j'ai vu que ma bibliothèque proposait le manga à l'origine de la série d'animation, j'ai tout de suite été attirée, curieuse de découvrir ce qu'il en était.

Si « la rose de Versailles » est un shojo, l'amour est ici une préoccupation majeure, c'est aussi un manga historique. Il ne faut pas s'attendre à une véracité historique totale, le récit n'est pas factuel, c'est très romancé et les grandes figures sont ici représentées de façon sans doute un brin partisane. Je pense tout particulièrement à Marie-Antoinette dont la représentation est très différente de celle qu'on a en général en France. Dans le manga, les défauts et certains comportements de la reine sont excusés par une forme d'innocence, vision qui n'est pas vraiment celle de la France héritière de la Révolution. Pour autant, l'aspect historique romancé reste très plaisant.

Mais le gros point fort de « la rose de Versailles », c'est le personnage principal. Oscar est forte, indépendante, intelligente, elle a des convictions. Tout ça ne l'empêche pas d'avoir des sentiments mais elle étouffe ses émotions, les réprime, les cache, devenant ainsi une véritable héroïne de tragédie.
J'ai trouvé totalement réjouissant le fait de voir toutes ces femmes se pâmer, voire être véritablement amoureuses d'Oscar, parfois en sachant que cet amour est impossible, Oscar étant une femme.

Le dessin est agréable. Bien sûr, le côté kawaii est parfois un peu trop appuyé, certains personnages féminins ont des yeux immenses avec des étoiles qui brillent dedans, mais finalement ça participe au charme du manga. D'autant plus, que le récit n'est pas dénué d'humour et que l'auteure ose recourir parfois à des mimiques comiques exagérées, y compris pour des personnages au fort charisme. On est pas loin parfois du super deformed. Ce côté humoristique apporte un équilibre au récit, ainsi « La rose de Versailles », malgré son romantisme exacerbé, n'apparait jamais comme mièvre.


Commenter  J’apprécie          220



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}