AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lecassin


Publié en 1981, « Je porte plainte » est le témoignage d'un père anéanti par le suicide de son fils de vingt ans adepte de la secte « Zen macrobiotique ».
Plus qu'une lamentation ou un cri de désespoir c'est un véritable « J'accuse » que Roger Ikor adresse aux sectes mortifères et au Président de la République, coupable à ses yeux de complicité par passivité…

"Je porte plainte », un titre si l'on en croit l'auteur qui lui est venu naturellement ; lui le vice-président de l'association des « Amis de Zola »… « J'accuse », « Je porte plainte »…

Condisciple de Georges Pompidou en khâgne avec qui il restera très lié, élève et professeur de lettres au lycée Condorcet , en juin 1940, Roger Ikor est fait prisonnier de guerre et déporté en Poméranie. le suicide de son fils, adepte du « Zen macrobiotique » - comme on l'a dit plus haut - lui fera mener une guerre sans merci contre les sectes notamment en fondant le « Centre Contre les Manipulations Mentales »… Et en publiant ce pamphlet : « Je porte plainte »

Un texte fort et fort désespéré de la part d'un père qui a vu son enfant mourir après huit mois de coma… Terrible...
Terrible aussi dans la critique des institutions jusque dans la critique acerbe de l' Éducation Nationale (lui le professeur...) qui ne forme pas les jeunes mais « les pare d'un fausse culture »… Ce sera mon bémol concernant ce texte touchant et dur : on ne peut rejeter la responsabilité d'un tel drame sur autrui sans s'être un tant soi peu, soi-même, remis en question ; même si les anecdotes directement sorties des collèges que fréquenta son fils sont affligeantes … Un petit chapitre eût été apprécié : « Et moi dans tout ça ? »…
Mais c'est sans doute plus facile à dire quand on est pas directement touché.

Commenter  J’apprécie          150



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}