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Critique de lecassin


C'est par son adaptation pour la télévision par Jean Kerchbron que j'ai découvert en 1969 cette saga sur plusieurs générations d'émigrés juifs russes à Paris.
C'est d'abord Yankel fuyant les pogroms russes vers 1900 qui arrive, bientôt rejoint par sa femme, sa fille et ses parents… ses frères et soeurs : c'est "La greffe de printemps » qui constitue la première partie du diptyque qui, avec « Les eaux mêlées » constitue « Les fils d'Avrom ».
Yankel est un forcené de l'intégration, il deviendra français à part entière, clame-t-il… Français de la France, la république où les hommes naissent égaux.
C'est sans compter sans l'inertie de sa famille qui freine des quatre fers, arc-boutée sur les traditions avec l'approbation d'Avrom, le patriarche, père de Yankel… Une famille installée à proximité immédiate d'un quartier juif plus prompt à reproduire la culture ashkénaze que de s'intégrer vraiment.
C'est par Simon, son fils que son rêve se réalisera ; et le mariage de Simon Mykhanowitzki avec Jacqueline Saulnier, issue d'une vieille famille française. Nous sommes ici dans le deuxième volet des « Fils d'Avrom », « Les eaux mêlées… sur une période des années trente à cinquante. Des années traversées par la deuxième guerre mondiale.

Un livre alerte et émouvant, traversé de traits d'humour, mettant en lumière la grande difficulté de l'intégration dans le pays d'accueil d'étrangers à la culture foncièrement différente et rassemblés entre eux… Un thème d'actualité.

Condisciple de Georges Pompidou en khâgne avec qui il restera très lié, élève et professeur de lettres au lycée Condorcet , en juin 1940, Roger Ikor est fait prisonnier de guerre et déporté en Poméranie. le suicide de son fils, adepte du « Zen macrobiotique » lui fera mener une guerre sans merci contre les sectes notamment en fondant le « Centre Contre les Manipulations Mentales »…
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