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Critique de Malivriotheque


Axl et Beatrice sont deux petits vieux qui se souviennent de pas grand chose. Enfin, ils ne sont pas les seuls : tout le monde a l'air d'avoir des problèmes à se rappeler quoi que ce soit. Mais ce qui est sûr pour nos deux protagonistes, c'est qu'ils ont un fils, et que celui-ci, parti depuis longtemps, n'attend qu'une chose : les revoir. Ils se lancent alors dans un long voyage dans cette Angleterre moyenâgeuse, pendant lequel ils découvriront bien plus qu'escompté...

Je cherche encore à comprendre l'engouement presque général pour ce livre. Certes, quand on lit le pitch, qu'on sait que que ça se passe au Moyen-Âge, que la brume qui fait tout oublier vient de Merlin pour éviter une guerre éternelle et que dragons et monstres peuplent le moindre bosquet, y a de quoi baver d'envie de lire. Sauf que... c'est long, c'est chiant, c'est répétitif. Des détails qui semblent importants sont abandonnés au point d'en être frustrants, on ignore ce qu'il advient de beaucoup de personnages ; et ça jacasse, beaucoup beaucoup. Les actions et rares explications peinent à arriver, et encore il reste beaucoup de brume, même chez le lecteur, à la fin de cet ouvrage. C'est fait exprès, bien sûr. le lecteur expérimente aussi, comme les personnages, le manque d'information et l'oubli de tout. Mais ça reste frustrant, et ça retire clairement tout charme au livre.
Bien qu'ayant passé la majorité de sa vie en Angleterre et n'ayant pas revu la terre de ses ancêtres avant d'être trentenaire, et bien que son récit soit ancré dans l'histoire et l'imaginaire anglais, Ishiguro offre quand même un style d'écriture et une intrigue que l'on peut sans conteste rapprocher de la littérature japonaise qui joue beaucoup sur le symbolisme, les non-dits, et s'efforce aussi de décrire la Nature dans le but de la rendre aussi belle que dans le réel. Pour qui a lu un peu de littérature japonaise, le lien est presque flagrant.
En conclusion, on pourrait ajouter qu'une part du succès s'explique en partie parce qu'Ishiguro n'avait rien publié depuis dix ans. Alors, bercés par le syndrome Donna Tartt, les gens se sont rués et se sont extasiés, parce que c'est rare vous comprenez. C'est étrange, je reste effectivement dans le brouillard. Ishiguro, avec cet ouvrage, cherchait-il un effet, une expérience de lecture plutôt qu'un récit à message ? Je ne vois pas, je ne comprends pas ; je passe parce que je n'y ai, au final et de toute façon, pas trouvé mon compte.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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