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Critique de Lprieur


C'est pleine d'enthousiasme que je me suis lancée dans le Pirate de l'au-delà... et avec un indescriptible soulagement que je l'ai ENFIN refermé. Si le but était de transformer le lecteur en mort-vivant, félicitations, c'est réussi. Je m'attendais presque à tomber sur une fin du style : "si vous êtes mort quarante-douze fois et avez triché au moins trente-six, allez page XX."
"Page xx : vous poursuivrez dorénavant Cinnabar sous forme d'esprit frappeur ! Félicitations, vous avez la vie devant vous pour l'attraper (ahah). Vous gagnez 2 points d'habileté."

Je m'explique : la première partie se passe dans une ville. Pris par le temps, vous devez enquêter, vous équiper... et il est parfois difficile de se décider entre explorer ou foncer. J'ai pris plaisir à faire cette partie-là, quoique déçue ensuite de me rendre compte qu'il me manquait des éléments nécessaires à la suite. Bon, admettons (j'aurais dû faire ci, faire ça...). Cela fait partie du jeu. Pourtant, à la fin, mon sac était pourtant plein d'objets que je n'ai jamais utilisés... et je n'avais jamais les objets qu'il fallait au bon moment. Frustrant.

La seconde partie se corse : il s'agit somme toute d'une course-poursuite. Les combats s'enchaînent, et franchement, je ne vois pas comment survivre à cette pléthore d'ennemis. Je ne vois pas l'intérêt non plus : le scénario se vide de sa substance. On se retrouve à attaquer n'importe quoi toutes les deux pages (pardon : tous les deux paragraphes).

Quant au "pirate de l'au-delà", oui, d'accord, on aura compris : fantôme, spectre glacial, golem, vaudou et toute sa clique (zombie, zombie masqué, zombie pygmée), vampire, chauve-souris vampire, porc de l'enfer et volaille infernale, chauve-souris-zombie-masquée (ah non, je n'ai pas croisé celle-ci) ... On traverse différentes "mythologies" dirons-nous, entremêlées de façon bâtarde sous prétexte qu'elles évoquent la mort. le tout en croisant le fer contre des piranhas, lézards géants, araignées-scorpions, serpents, pieuvres géantes (un mini poulpy serait tout de suite moins drôle), etc, bref, toute la faune possible et inimaginable (et tous vous veulent du mal).

Je ne compte plus à cette étape du récit le nombre d'alternatives qui ne sont guère motivées par l'histoire, seulement par le hasard : aller à gauche, à droite, tout droit ? Tout ça pour finir dans un combat contre x ou y. Dommage que la narration ne soit pas plus travaillée ; c'est pour moi un défaut prépondérant.

Je me suis acharnée pour venir à bout de ce roman dont vous êtes le héros ; certains penseront que je m'y suis prise comme un pied. Il n'empêche que l'ouvrage est "à partir de 12 ans", ce qui me semble optimiste. Points positifs cependant, les multiples descriptions imagées et le fait que le vocabulaire soit très riche.
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