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Critique de Tancrede50



Les invisibles, c'est le récit de la vie quotidienne d'une famille de cinq personnes, vivant seule sur une île d'environ 50 hectares au large des côtes norvégiennes. Il y a Hans, sa femme Maria, sa soeur Barbro, sa fille Ingrid et son père Martin. Ils vivent en autarcie et Hans fait la campagne de pêche aux Lofoten, pour ramener de l'argent à la maison. Cette chronique - qui se déroule sur plusieurs années - aborde pêle-mêle le futile comme l'important. Ainsi un chapitre entier est consacré à la longue vue qu'on retrouve puis qu'on range à sa place. Mais un autre à la fuite de Barbro pour vivre sur le continent et à son retour, car elle ne s'est pas sentie heureuse, là-bas.


Le style est rugueux, heurté, passant souvent de façon abrupte d'un sujet à un autre. Avec des phrases courtes qui vont à l'essentiel, mais épuisent le lecteur. Ce style s'accorde avec la dureté de la vie sur l'île, due aux tempêtes, à la pauvreté et à la solitude. Mais qu'est ce qui pousse cette famille à rester sur cette île? Pourquoi chaque fois que Barbro a une opportunité de vivre sur le continent, ça ne se fait pas. Pourquoi Ingrid, elle aussi partie de l'île, y revient rapidement? Avec «le soulagement d'être rentrée à la maison, cette cellule d'isolement en pleine mer ». le roman est d'abord une réflexion sur la solitude. Mais fuir la solitude, c'est quitter les siens, et ses habitudes. C'est affronter un monde où on est mal à l'aise. Alors va pour la solitude, et l'avenir sur cette île, pas forcément souriant. C'est un roman rude qui ne cherche pas à séduire.
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