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Critique de Carmendb


Il m'a fallu du temps, pour en venir à bout) et plus d'une fois j'ai failli laisser tomber cette serpe rouillée (qu'Henri avait empruntée trois jours avant le drame), mais aiguisée (par qui ?) et tachée de sang.
Je reprendrai l'image de Philippe Jaenada lui-même, le club des Cinq, qui illustre la première et la dernière page de son roman : comme dans les romans d'Enid Blyton où "c'est vrai, en général, dans le Club des Cinq, les trois premiers quarts du roman, il ne se passe rien". En dehors de l'icône orange qui clignote sur le tableau de bord. Quel suspense ! Un pneu serait-il en train de se dégonfler ?
Combien de pages remplies de mots inutiles et de personnages multiples qui n'intéressent personne et qui viennent se greffer dans une histoire où ils n'ont rien à faire? Et des anecdotes (humour ?) qui n'apportent rien (même pas un sourire !) ! Il rencontre les descendants de certains témoins, et certains témoins eux-mêmes. Il rapporte tous leurs entretiens, pratiquement mots pour mots. Il épluche des cartons remplis de lettres, celles d'Henri, de son père, de leurs parents et amis. Tout ça pourquoi ?
le sujet pourtant m'intéressait à double titre : un mystère autour d'un triple meurtre qui avait défrayé la chronique en son temps dont le principal suspect tenu pour coupable au vu de nombreux témoignages, avait été déclaré innocent. Mais pourtant, aujourd'hui encore, pour certains, Henri Girard était coupable, il a sûrement assassiné son père, sa tante, leur bonne. Et apprendre que cet Henri Girard n'était autre que Georges Arnaud, l'auteur de "Le Salaire de la Peur" dont Clouzot avait tiré un film magistral, piquait ma curiosité. Je voulais en savoir plus sur le bonhomme.
En définitive, la phrase de Maître Garçon, l'avocat d'Henri, résume l'affaire : "qui peut le croire assez ignoble pour tenter de faire acquitter l'assassin de l'un de ses meilleurs amis. S'il a accepté de prendre sa défense, c'est qu'il est absolument convaincu de son innocence. " .
Et toutes les recherches de l'auteur pour trouver la vérité, tous ces dossiers compulsés, toutes ces reconstitutions patiemment réalisées, aboutissent toutes à la même conclusion et nous restons sur notre faim. À priori, le coupable court toujours. Tout ça pour ça…
Mais à la sortie de ce roman, le jury du prix Femina y a vu les pépites que moi, je n'ai pas su voir.
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