AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Tostaky0


Sans preuve & sans aveu, c'est du Philippe Jaenada, qui fait du Jaenada sans en faire.
Comprenez qu'ici, point de pavé de 600 pages, pour un roman à rallonge dans lequel il arrive que le lecteur vienne se perdre.
Non, là, notre écrivain va à l'essentiel ("enfin !" s'écrient les mécréants qui se lassaient de ses digressions habituelles).
L'affaire Alain Laprie dont il s'empare ici, ça ne vous dit peut-être rien ?
À lui non plus, jusqu'à ce qu'il le rencontre.
À moi, encore moins, jusqu'à ce que je lise cet ouvrage.
Laprie vient d'être condamné à 15 ans de prison pour le meurtre de sa tante Marie en... 2004.
Oui, la justice aura pris son temps, on peut le dire.
Lui reprocherait-on, s'il n'y avait et Jaenada s'emploie ici à le démontrer, bien des zones d'ombre dans cette affaire.
Enquête mal menée (et, ici, malmenée par l'auteur) et justice aveugle et sourde (c'est le moins que l'on puisse dire tant les incohérences sont nombreuses).
Tout ceci pour aboutir à une condamnation très lourde qui brise un homme et une famille, qui crient à  pleins poumons à l'innocence.
Jaenada, pas plus que le lecteur, ne s'érige en justicier.
Il s'étonne, simplement, de la façon dont a été traitée cette affaire :
De l'évidence de certains oublis, de la charge menée contre un seul homme sans preuves ni aveux, ou de témoignages que l'on pourrait qualifier de douteux.
Philippe Jaenada, là on le reconnaît bien, décortique, éléments par éléments, toutes les invraisemblances qui ont conduit Laprie derrière les barreaux.
Il crie à l'injustice.
Il hurle à la justice.
Le lecteur, lui, abasourdi, tente de se faire une idée.
Je me suis demandé ce qu'avaient bien pu faire les défenseurs de l'accusé. Pourquoi, eux n'avaient pas relevé tout ce qu'a trouvé l'enquêteur Jaenada.
C'est un homme en colère qui écrit, révolté par la tournure qu'a pris cette dramatique affaire.
N'oublions pas qu'il y a une mort, au départ de tout ça.
Il y a donc un (une ? des ?) coupable.
Laprie ?
Peut-être.
Mais, et si ce n'était pas lui ?
Je crois qu'au final, le lecteur partage les convictions de l'auteur et qu'il souhaite un miracle pour sauver le soldat Laprie...
Ce bouquin est une bombe, explosera-t-elle ?

Commenter  J’apprécie          324



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}