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Critique de nadejda


De ce recueil de dix courtes nouvelles il n'y a rien à jeter. Drago Jancar est un conteur qui sait dérouler en très peu de pages, d'une écriture dense, la confrontation d'une vie à la tragédie et l'absurde. Il soutient et intensifie l'attention et fait marquer un arrêt au lecteur grâce à des scènes fortes qui empoignent comme celle où une mère va pour rechercher sa fille qui s'amuse près d'un ruisseau et dont le regard se trouve alors rivé aux «petits yeux ourlés de sang» d'un rat qui la fixe...
Le destin des personnages de chacune de ses 10 courtes nouvelles leur échappe, se joue d'eux alors qu'ils pensent être parvenus à le maîtriser ou se croient sauvés.
Ils sont brusquement rattrapés par ce qu'ils fuyaient ou ce à quoi ils avaient échappé par une aide, apparemment miraculeuse dans un premier temps, qui se retourne et se révèle finalement trompeuse (Mort à Sainte Marie des Neiges).
Ce sont des événements historiques qui font basculer leur vie (L'élève de Joyce) mais aussi des rencontres (Dans Ultima Creatura qui se situe à New-york, Franc Rutar, lecteur avide qui «se comptait lui-même parmi les plus hautes réussites de la création» va perdre son assurance en ne dérogeant pas à son habitude de lire dans les transports en commun des journaux ou des livres que d'autres ont en main...), des images qui surgissent du passé pour se révéler plus tard prémonitoires (Image de Castille).
Ces nouvelles nous disent qu'en se croyant protégés, trop confiants on oublie que le danger nous guette, qu'il peut naître d'un événement anodin , d'une habitude, du passé et aussi du plus profond de nous-même.
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