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Critique de bdelhausse


Si j'étais vache, je dirais que la meilleure partie de cet album, c'est la préface de Gotlib. C'est vrai qu'elle est vraiment bien... Marcel n'a pas son pareil pour écrire et nous partager ses coups de coeur.

Tensions alimentaire, c'est une BD dont l'idée a germé lorsque Le Lombard a réédité l'intégrale de Germain et Nous. de l'eau avait coulé sous les ponts depuis les débuts de ces ados boutonneux et glandeurs... Alors, l'idée fuse "et si on revoyait les mêmes ados 20 ans plus tard..." ou plutôt 25 ans... ou plutôt... en fait le temps qui a passé n'est pas très bien défini, mais on s'en fout.

Ces ados de la Bof Generation sont devenus des pères ou des mères quadra, divorcés, pas super bien dans leur peau, jonglant avec les calendriers, les gardes alternées, les familles recomposées... On pourra regretter qu'il est davantage question de pères que de mères. Les jeunes filles en fleur de Germain et Nous ne sont pas très nombreuses ici. J'ai regretté Calorine, par exempe.

Au premier degré, c'est assez démoralisant, reflet d'une société qui part en couille. Au second degré, c'est un peu moins démoralisant, mais cela reflète toujours la société en pleine déréliction.

Je ne suis pas fan des albums de gags en une page. On sent Jannin aux prises avec son vécu, bien davantage qu'il ne l'était avec Germain et Nous, et c'est aussi là que le rire s'arrête. Mais il a le bon goût de nous montrer d'une part que les enfants subissent, et d'autre part qu'ils sont résilients. Tous les espoirs sont permis.

Par contre, on sent aussi Jannin un brin flemmard, car il y avait mieux à faire tout en restant attaché à des gags en une page. le tout aurait pu être plus cohérent, plus intégré, avec davantage de suite dans les planches. Ici, on a un mélange un peu fourre-tout, avec même quelques gags sur la vieillesse t l'usage du GSM, qui tombent un peu à plat. J'ai le souvenir de Germain et Nous où les gags se répondaient, formaient un récit suivie, où on avait le sentiment d'une continuité parfois. Entre le souvenir et la réalité, tout le monde sait que le souvenir gagne, non?
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