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Critique de Badouscope


Après deux-trois nuits presque complètement passées entre la tranquille Auvergne et les immensités désolées ou somptueuses de Tergaïa, en compagnie de Tom et Gavriel, Marco, Dana, Guillaume et Siëgrim, avec le professeur Anzunder et le très mystérieux et sans doute démoniaque homme en noir, peut-être descendant de Sandragor et/ou lié à ce dernier par les fils subtils de l'espace-temps, après de splendides chevauchées sur Saramis et ses compagnons équins qui filent comme le vent, et il le faut bien, pour sauver les sauveurs de Tergaïa, après tout cela, ...ouf, on est bien content de se réveiller dans son lit.
Mais avec le regret de ne pas avoir sous la main le tome 2.

S'agit-il d'un énième roman de l'univers fantastique, peuplé de bons, de méchants, de démons-dragons, de trolls et de lutins ? La couverture porte à le croire. On trouve aussi dans ce volume les ingrédients qui ont fait le succès de l'Histoire sans fin de Michael Ende, et d'autres ouvrages de la même veine : deux univers connectés par des enfants (ici plutôt de grands adolescents) comme le sont Bastien et Atréju. le miroir pouvant, à l'occasion, servir de passage d'un monde à l'autre, et la typographie, le choix de la police, indiquant immédiatement celui dans lequel évolue le lecteur.

Mais la comparaison s'arrête là, car les enfants de Tegaïa me semblent véritablement apporter quelque chose de neuf, en explorant très finement la psychologie de personnages eux-mêmes plongés dans la difficile transition entre les deux mondes de l'enfance et de l'âge adulte, complètement immergés dans les codes de l'époque actuelle, et avec humour, mais ouverts à l'inconnu et, pour certains du moins, à la différence.

S'il s'agit d'enfants exceptionnels par leur Q-I, ... et par leurs capacités télépathiques (je n'en dis pas plus), chacun aimera se reconnaître dans l'un (l'une) ou l'autre de ces ados, pour l'être bientôt, l'être encore, ou pour l'avoir été (dans un passé lointain en ce qui me concerne). Car je crois ce livre empli de petits cadeaux aussi bien pour ceux qui deviennent à peine teenagers, pour leurs aînés, que pour leurs parents... et grands-parents.

Mon libraire, qui sait tout, est cependant incapable de me dire combien il me faudra patienter pour lire la suite des enfants de Tergaïa. Il m'a informé du triste départ dans un autre monde, où nous le rejoindrons un jour, du fondateur de la petite maison d'édition Altess juste au moment de la sortie de cet ouvrage qui n'a pu être véritablement « lancé » commercialement. Il m'a informé aussi de sa prochaine réédition dans une autre maison, avec les autres tomes de la saga : il m'en promet quatre ou cinq, mais tout cela prend un peu temps...

En tout cas, il suppute un futur succès de librairie pour cette oeuvre qu'il trouve, comme moi, très originale malgré les apparences. Je le souhaite à cette auteure (comme on dit maintenant), cette Isabelle de Janville, dont on ignore tout. Une J.K. Rowling au patronyme bien enraciné dans le terroir de nos provinces ? Je le lui souhaite !

Je comprends du coup pourquoi cette critique est la toute première ici. Quel honneur de commencer à disposer les petites étoiles, ... il y en aura certainement bien d'autres ! J'espère que les gestionnaires de ce beau site de partage qu'est Babélio auront la gentillesse de recopier, sur la nouvelle page, tout le bien que je viens noter ici sur ce roman initiatique, quand il reparaîtra sous une autre forme chez un nouvel éditeur, merci par avance.
Merci à eux aussi de nous donner l'occasion d'écrire ce qu'on aime lire...
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